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  • 24 mai 2024

Comment l'IA révolutionnera la préservation de la biodiversité

  • Insectarium
Photo : Espace pour la vie
Comment l'IA révolutionnera la préservation de la biodiversité

Dans nos efforts pour sauvegarder la biodiversité, l'intelligence artificielle (IA) se révèlera être un allié de taille selon un groupe de chercheurs et chercheuses du monde entier, dont fait partie Maxim Larrivée, directeur de l’Insectarium.

Ces scientifiques viennent de publier l'étude « Towards a standardized framework for AI-assisted, image-based monitoring of nocturnal insects » établissant un modèle de surveillance des insectes nocturnes basée sur l'image et assistée par l'IA.

Vision 360

Cette initiative mondiale, impliquant diverses institutions renommées dont, entre autres, l’Insectarium, le MILA - Institut québécois d'intelligence artificielle, l’Université Laval, l’Université de Sherbrooke, le Vermont Center for Ecostudies et le UK Centre for Ecology & Hydrology, a permis de déployer des stations automatisées de surveillance de la biodiversité sur presque tous les continents, en ciblant particulièrement les régions tropicales, riches en biodiversité mais peu documentées.

Les stations automatisées de surveillance de la biodiversité auraient le potentiel d’étendre et de standardiser la surveillance de la biodiversité à l’échelle planétaire, notamment avec les insectes. Alimentées par l'énergie solaire et fonctionnant de manière autonome pendant plusieurs mois, elles intègrent des appareils photo haute résolution pour photographier les insectes ainsi que des équipements acoustiques pour enregistrer les sons des oiseaux et des chauves-souris.

Selon ces scientifiques, les stations automatisées offrent de nombreux avantages : elles génèrent et traitent une grande quantité de données standardisées sur le long terme, elles sont non léthales, sans nécessiter d'inventaires sur le terrain en plus de garantir une fiabilité accrue par rapport aux études terrain traditionnelles.

L’IA au service de la biodiversité

L’énorme volume de données générées par les stations automatisées sont ensuite traitées et classées par des algorithmes d’IA dans un système de gestion des données ouvertes inspirée par des concepts de science participative et de la gestion des mégadonnées. Grâce à des logiciels d'intelligence artificielle, les scientifiques peuvent entraîner des systèmes informatiques à reconnaître les espèces à partir des images et des enregistrements recueillis. Ces données permettront aux chercheurs et chercheuses de découvrir, quantifier et identifier les zones de biodiversité menacée, les principaux facteurs de changement et de développer des solutions pour une gestion durable des habitats locaux.