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Attention : plantes au travail, 2e partie

L'un des plus grands toits vert du Québec, au Planétarium Rio Tinto Alcan
Credit: Espace pour la vie (Mathieu Rivard)
One of the biggest green roofs in Québec, at the Rio Tinto Alcan Planetarium
  • One of the biggest green roofs in Québec, at the Rio Tinto Alcan Planetarium
  • Bank stabilization helps prevent further erosion
Attention : plantes au travail, 2e partie

À l’occasion de la 14e conférence internationale sur les phytotechnologies se déroulant à Montréal en 2017, 300 experts internationaux, se sont rencontrés pour discuter des phytotechnologies. Ce n’est pas par hasard si Montréal a été choisie comme ville d’accueil : l’équipe du Jardin botanique de Montréal et de l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV) fait figure de leader dans le domaine. Le chercheur Jacques Brisson vous présente le deuxième volet d’un survol des phytotechnologies.*

En plus de leurs pouvoirs épurateurs et restaurateurs, les plantes climatisent, filtrent l’air, atténuent les bruits, réduisent les émissions de gaz carboniques et contrôlent l’érosion. Par quels moyens, ou phytotechnologies, les chercheurs arrivent-ils à tirer profit de ces « pouvoirs » ? En voici trois exemples :

Les toits végétalisés

Comme alternative au toit conventionnel, un substrat végétalisé contribue à diminuer les besoins de climatisation en été et réduit la quantité d’eau de pluie acheminée du toit vers les égouts. De plus, il atténue les effets d’îlots de chaleur et contribue au maintien d’une biodiversité urbaine. Cette technologie n’est pas nouvelle (les toits verts existent chez les Scandinaves depuis des centaines d’années), mais elle connaît une popularité mondiale grandissante. Le Québec ne fait pas exception.

Le Centre sur la biodiversité du Jardin botanique est doté d’un toit vert, et le Planétarium Rio Tinto Alcan s’enorgueillit d’être coiffé d’un des plus grands toits verts au Québec.

Murs végétaux

Ils sont variés et vont des simples haies brise-vent protégeant les cultures contre les vents froids ou prévenant les rafales de neige sur les autoroutes, jusqu’aux structures complexes de saules plantées qui présentent des propriétés antibruit. Les murs végétaux peuvent aussi prendre la forme de plaques modulaires ou de couverts de plantes grimpantes appliqués aux murs de bâtiment, où ils servent également d’isolation thermique.

La stabilisation du sol

Par leur enchevêtrement de racines, les plantes contribuent à maintenir en place le sol et à prévenir l’érosion, particulièrement dans les zones de forte pente comme certaines berges de cours d’eau ou les abords de route.

Une recherche toujours active

Nos équipes se penchent actuellement sur plusieurs projets concrets de phytotechnologies. Inaugurée au Centre sur la biodiversité à l’automne 2016, la chaire de recherche industrielle CRSNG/Hydro-Québec a permis d’investir dans des projets qui permettront d’approfondir les connaissances scientifiques. Son but : limiter l’érosion et la colonisation de plantes indésirables sous les lignes hydroélectriques et de trouver des plantes qui sont de bonnes candidates à la décontamination des sites d’entreposage de poteaux électriques.

Ultimement, nous souhaitons que ces travaux facilitent ensuite le transfert et l’application de la phytotechnologie à d’autres contextes environnementaux.

Logo CRICHP

Merci à Danielle Dagenais, professeur et spécialiste des végétaux et de la phytotechnologie à l’École d’architecture de paysage de l’Université de Montréal, pour sa collaboration à la rédaction de ce texte.

En savoir plus sur le parcours des phytotechnologies du Jardin botanique.

Découvrir d’autres phytotechnologies : Attention : plantes au travail, 1re partie

* Ce texte est une adaptation d’un article paru dans la revue Quatre-Temps, Printemps 2011 (vol 35, no 1, pages 11-12) avec l’accord des auteurs.

 

Jacques Brisson est chercheur à l’IRBV et titulaire de la Chaire de recherche industrielle CRSNG/Hydro-Québec en phytotechnologie. Avec ses collègues de l’IRBV et du Jardin botanique de Montréal, Mohamed Hijri, Michel Labrecque, Frédéric Pitre et Marc St-Arnaud, ils forment l’un des plus importants groupes de recherche sur les phytotechnologies au monde.

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