- 24 Mai 2017 - Jardin botanique : Le carnet du jardinier
Quel plaisir de récolter ses tomates, ses carottes, ses fleurs et ses fines herbes ! Qu’il s’agisse d’un grand potager, d’un aménagement comestible ou de quelques pots sur un balcon, cultiver son jardin fait du bien, tout simplement.
Le contact avec les plantes et la nature, dont nous faisons partie, tonifie le corps et apaise l’esprit. Vivre, c’est être en relation avec d’autres formes de vie qui habitent notre univers.
La vie engendre la vie
On reconnaît aujourd’hui que la clé de la productivité végétale est liée à la diversité d’espèces présentes dans l’écosystème. Un potager garni de différentes plantes légumières et fruitières, agrémenté de fines herbes et de fleurs, invite au festin une foule d’organismes utiles. Oiseaux, papillons, abeilles et bourdons y abondent !
Mais il ne faut pas oublier les êtres vivants invisibles à l’œil. De nombreuses communautés de micro-organismes s’associent aux végétaux, autant sur leurs parties aériennes (phyllosphère) que souterraines (rhizosphère). Les plantes sont littéralement recouvertes d’êtres vivants microscopiques depuis leurs feuilles jusqu’à leurs racines. La vie est partout !
Dans les airs et sous la terre
Grâce au microscope électronique, on a découvert que les feuilles, les tiges, les fleurs et les fruits procurent un habitat propice à une foule de micro-organismes actifs. De nombreuses espèces de bactéries, champignons, protozoaires et arthropodes y foisonnent, assurant protection et nourriture aux végétaux.
Les racines — la moitié cachée des plantes — vivent dans le sol en compagnie de milliards d’êtres vivants : bactéries, algues, champignons, protozoaires, nématodes, arthropodes, insectes, vers de terre, etc. La zone entourant les racines est un lieu d’activité biologique intense où se côtoient symbiotes et prédateurs. Ensemble, ils forment un complexe vivant, à la fois alimenté par les végétaux et essentiel pour ces derniers, qui en dépendent pour se nourrir. Comment ?
Environ le tiers des sucres produits par les plantes sont exsudés par leurs racines afin de nourrir les bactéries et champignons mycorhiziens, qui leur offrent en retour de l’eau et des minéraux essentiels. Protozoaires, nématodes et microarthropodes festoient sur les bactéries et le mycélium des champignons. Ils sont mangés à leur tour par de plus gros insectes, eux-mêmes la proie des oiseaux et des petits mammifères.
Ainsi, tous participent à l’aération du sol, au recyclage des nutriments. Ils constituent le réseau alimentaire du sol.
Vive la vie !