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Des jardins zoologiques en 2015… Pourquoi?

Dendrobate à tapirer (Dendrobates tinctorius)
Credit: Biodôme de Montréal
Dyeing poison frog (Dendrobates tinctorius)
Des jardins zoologiques en 2015… Pourquoi?

Les collections animales ont bien évolué depuis le 18e siècle. Autrefois, on collectionnait les espèces dans des ménageries. On capturait des animaux en milieu naturel, pour ensuite les exhiber dans des cages étroites et vides. Souvent isolé, l’animal était exposé à la manière d’un vase dans un musée. Son espérance de vie était courte, et on le remplaçait au besoin. C’était un objet d’amusement, voire d’émerveillement.

Perspective renouvelée du monde animal

Le milieu du 20e siècle marque un changement. Les zoos muent, se transforment. Ils deviennent des parcs animaliers, où les animaux sont gardés dans des enclos plus vastes, avec de la végétation, et où leur mode de vie est mieux respecté (du point de vue social et alimentaire). Mais les zoos font l’acquisition d’animaux pour un public prêt à payer pour satisfaire sa curiosité, son goût du beau et de l’exotisme. Les grandes espèces – éléphants, rhinocéros, girafes – ont la cote.

Protéger les espèces menacées

Dans les années 1970, on commence à parler de la 6e extinction d’espèces sur Terre, due essentiellement à notre propre prolifération. CITES voit le jour. Rédigée à Washington, cette Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction régit les échanges entre les pays qui y adhèrent. C’est une porte ouverte pour les zoos, qui s’impliquent alors dans la sauvegarde de ces espèces.

Le SSP (Species Survival Plan) est créé en 1982 et le EEP (European Endangered Species Programme) en 1985, afin d’organiser la reproduction en captivité et de gérer la génétique pour éviter la consanguinité.

Les nouveaux paradigmes

Tout zoo qui se respecte a aujourd’hui une mission de conservation pour une ou plusieurs espèces, en plus d’une mission éducative et de recherche. L’argent généré est investi dans la protection de l’aire de répartition en nature de l’espèce. Même si peu de zoos arrivent à réaliser cet idéal, plusieurs y travaillent. Les vraies réussites de réintroduction existent, mais elles sont encore limitées.

Certains établissements travaillent désormais avec des espèces animales moins spectaculaires, mais écologiquement plus essentielles et fortement menacées dans leur milieu, comme les amphibiens et les insectes.

Privilégier l’éducation et la recherche

Les zoos sont sous haute surveillance, et les établissements sérieux participent à des programmes d’accréditation qui établissent des standards de qualité pour leurs programmes de garde en captivité, d’éducation, de recherche et de conservation (AZAC / Aquariums et Zoos Accrédités du Canada). En sensibilisant le public au sort d’espèces parfois méconnues, les zoos peuvent jouer un rôle important dans leur survie et dans celle de leurs habitats naturels.

Le zoo est un outil important de conscientisation, mais il n’est pas le seul. En étant mieux informés et en développant une curiosité plus vive pour le monde animal et végétal, nous pouvons tous aider à préserver la faune et la flore de notre planète. Nous faisons tous partie de la solution. 

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