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En route vers les crédits carbone

Janie-Claude Marchand © Espace pour la vie (Jérome Normand)
En route vers les crédits carbone

En créant le Camp de base de la mission 1 000 jours pour la planète, Espace pour la vie a lancé un mouvement pour la biodiversité. Les ambassadeurs, des gens qui ont décidé d’afficher un geste qu’ils posent pour la planète, sont si inspirants que nous voulons partager avec vous leur histoire. Qui sait, peut-être serez-vous inspiré et deviendrez-vous à votre tour un ambassadeur!

Lors d’une fête familiale, l’oncle Ronald me guide en retrait. À mots couverts, il me confie qu’il a décidé de neutraliser les émissions de gaz à effet de serre de sa voiture en achetant des crédits compensatoires de carbone. Ce geste est-il si marginal qu’il soit gênant d’en parler? Notre ambassadrice du mois, Janie-Claude Marchand, fait du millage sur le sujet.

Un compromis qui tient la route

C’est dans un café bouillant de vie du quartier Hochelaga-Maisonneuve que je m’entretiens avec Janie-Claude. Le thé qu’elle sirote est équitable. Lorsque je lui demande si elle s’identifie comme une « écolo », elle n’hésite pas une seconde à l’affirmer. « À Environnement Jeunesse, j’y travaille au quotidien, ça fait vraiment partie de ma fibre. » Pince-sans-rire, elle me révèle que son copain n’est pas tombé dans le bain de la conscience environnementale comme elle. Ainsi, le dossier de l’utilisation de la voiture était quelque peu litigieux au sein du couple. Depuis que leur fille Mélodie a vu le jour, la jeune famille a fait l’acquisition d’un véhicule pour faciliter certains déplacements. Tandis que Janie-Claude utilise encore prioritairement le transport en commun pour se rendre au boulot, la voiture semble plus essentielle aux yeux de son conjoint. En réfléchissant à un compromis, l’idée de compenser les émissions de gaz à effet de serre générées par leurs plus longs voyages lui est venue.

Moins cher que d’aller au restaurant…

14,83 $. C’est le montant que le couple a dépensé pour compenser les 2 100 km de son dernier road trip en Gaspésie. « Peu importe le module de compensation avec lequel tu fais affaire, ça ne coûte pas cher. Tu n’as qu’à calculer ton kilométrage sur une carte Google et faire le test sur le site de l’organisme ». Voilà qui est dit! Compenser est à la portée de tous les portefeuilles et ce n’est pas compliqué. Éoliennes, captage de méthane, reboisement; les entreprises qui offrent le service de compensation investissent en votre nom dans des projets qui neutraliseront le CO2 émis. Pour sa part, Janie-Claude a opté pour un projet de recherche à plus petite échelle. Piloté par l’Université du Québec à Chicoutimi, Carbone Boréal offre l’opportunité de contribuer au reboisement de la forêt boréale québécoise. « Même si tu as l’impression que ça ne change pas grand-chose, ça vaut la peine. Pour nous, c’est quatre arbres qui ont été plantés, c’est déjà ça de plus! » Sur les centaines d’ambassadeurs inscrits au mouvement, Janie-Claude est la seule à avoir affiché ce geste. La contribution à la bourse du carbone reste volontaire, autant pour les entreprises que pour les particuliers. « Si on ne le fait pas, on ne peut pas en parler, ni inspirer d’autres gens à l’adopter ». Bien dit Janie-Claude!

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