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Jardiner autrement (1re partie)

Concombre épineux
Credit: Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
Concombre épineux © Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
Jardiner autrement (1re partie)

Dans un monde trépidant où nous sommes tous à court de temps, le jardinage peut facilement devenir une corvée. Pour éviter cela, il faut, selon Felder Rushing, auteur de Slow Gardening: A No-Stress Philosophy for All Senses and Seasons, créer un jardin à son goût dans lequel on a du plaisir à jardiner.

Mettre l’accent sur le plaisir

Chaque année, je feuillette les catalogues de fournisseurs, je me laisse tenter par de nouvelles variétés de légumes, je fais des semis et je m’émerveille devant la vie qui s’épanouit au fil du temps. En fait, j’ai autant de plaisir à faire pousser mes tomates et mes concombres qu’à les déguster. Pour que le jardinage soit agréable, il faut en faire un moment de détente durant lequel on peut vivre pleinement le moment présent, à condition, bien sûr, de considérer que le processus est aussi important que le résultat. Rushing nous conseille de ne pas essayer de tout réaliser d’un coup, de ne pas hésiter à mettre la main à la pâte, et de partager votre savoir de même que le fruit de votre labeur avec les autres. En fait, le Slow gardening® s’inspire beaucoup du Slow food, un mouvement né en Italie dans les années 80. Les deux mouvements prônent la consommation de produits locaux, l’utilisation de pratiques écoresponsables et le renforcement des liens sociaux par le partage.

Un jardin à vivre

Faute de temps, beaucoup de gens engagent des paysagistes pour entretenir leur jardin. Le jardinage devient alors davantage un geste de consommation, les privant d’une expérience hors de l’ordinaire. Jardiner, ce n’est pas qu’une série de tâches à accomplir. C’est aussi l’occasion d’observer un papillon qui butine, de créer une combinaison de plantes agréable à contempler, de prendre pleinement conscience des multiples relations que la faune et la flore entretiennent entre elles. Personnellement, je fais souvent le tour de mon jardin lorsque j’arrive du travail, tout simplement pour le plaisir de prendre contact avec la nature. J’en profite pour inspecter les plantes. Je n’ai pas que de mauvaises surprises… Dernièrement, j’ai découvert que mon weigela à feuillage panaché produisait une pousse à feuilles jaune doré que je me suis empressé de bouturer. Si ce caractère se maintient, j’aurai un nouveau cultivar!

Un jardin pour créer des liens

Le partage favorise les liens. Donner des plants d’hémérocalle à un collègue, aider un ami à planter un arbre, exprimer à son voisin son émerveillement devant la floraison d’un magnolia permet de combler certains de nos besoins sociaux. Tous les mouvements slow valorisent les activités qui créent des relations en famille, entre amis, dans la communauté, avec notre environnement mais aussi  avec ce que l’on ressent, c'est-à-dire avec soi-même. Prendre le temps de préparer et de déguster un repas en famille (préparé avec quelques produits du potager!) est une expérience très différente de celle qui consiste à commander une pizza et à l’engloutir seul, rivé à une tablette électronique. Vivre et jardiner autrement, c’est donc possible! Si vous voulez en savoir encore plus sur un jardinage différent, sans stress, ni pression, surveillez mon prochain blogue…

Lire la 2e partie

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