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L’arbragan au Jardin botanique

Montage de l'arbragan au Jardin botanique.
Credit: © Amis du Jardin botanique de Montréal
Montage de l'arbragan au Jardin botanique
  • Montage de l'arbragan au Jardin botanique
  • Montage de l'arbragan au Jardin botanique
  • L'arbragan au Jardin botanique de Montréal
  • L'arbragan, page 53
  • L'arbragan, page 68
L’arbragan au Jardin botanique

La première semaine de mars, un érable de Norvège du Jardin botanique prendra des airs de Bertolt, cet arbre refuge imaginé par l’illustrateur et bédéiste Jacques Goldstyn, dans son conte L’arbragan, paru en 2015.

Une amitié hors du commun

L’arbragan, c’est l’histoire d’un petit garçon solitaire (et heureux de l’être) qui est ami avec un arbre. Je dis ami parce que c’est le mot qui, à mon avis, convient le mieux. Cet arbre n’est pas un arbre ordinaire. C’est un chêne majestueux qui a au moins 500 ans, et le petit garçon est le seul à avoir le courage d’y grimper. Dans la ramure et le feuillage de Bertolt - c’est ainsi que le petit garçon l’a baptisé - il se sent bien à l’abri, comme dans un cocon. Il côtoie aussi toute une vie qui y foisonne : un corbeau, des écureuils, des abeilles, des cigales et même un grand-duc.

Le petit garçon attend avec impatience l’arrivée du printemps pour voir Bertolt se couvrir de feuilles. Hélas, mille fois hélas, alors que les autres arbres renaissent à la vie, son arbre à lui ne se réveille pas. Désemparé, il comprend que Bertolt est mort.

Afin de rendre un ultime hommage à son ami décédé, il ornera le vieux chêne d’une myriade de gants et de mitaines dépareillés.

Des gants pour un chêne du Jardin botanique

Depuis que j’ai écrit cette histoire, je suis fasciné par l’idée de réaliser moi aussi un arbre à gants. Je ramasse donc les gants égarés dans la rue, je fais le tour des objets perdus dans les écoles et je demande à mes amis de fouiller leurs fonds de tiroirs. En début d’année, j’avais amassé exactement 94 gants.

Mais je savais qu’il m’en faudrait dix fois plus, malgré le fait que l'arbre choisi est beaucoup plus petit que le Bertolt de mon histoire. Cet érable de Norvège, bien vivant lui, est situé tout près du bâtiment principal. Si vous passez par là la première semaine de mars, jetez-lui un coup d’œil… Peut-être y trouverez-vous le gant ou la mitaine que vous avez perdu!

Texte tiré de la revue Quatre-Temps, volume 40 numéro 1, publiée par les Amis du Jardin botanique de Montréal.

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