- 7 Novembre 2023 - Insectarium : Coulisses de l'Insectarium
À l’Insectarium de Montréal, la présentation d’insectes exotiques vivants est importante. Elle permet aux visiteurs et visiteuses de transformer leur perception et leur relation avec les arthropodes. Or, l’élevage d’espèces venues d’ailleurs comporte non seulement de nombreux défis, mais doit aussi respecter les normes gouvernementales strictes de contention et d’entretien. C’est en travaillant de concert avec l'Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) que notre musée s'en assure.
Qu’est-ce que l’ACIA ?
Il s’agit d’un organisme gouvernemental chargé de protéger les ressources alimentaires, végétales et animales du Canada. Il assure la santé et le bien-être de la population canadienne ainsi que la protection de l’environnement et le maintien de l’économie. Cette agence est importante, car elle agit comme ligne de défense contre l’introduction d’organismes nuisibles pouvant être dévastateurs pour nos écosystèmes. Pour l'ACIA, la prévention par la réglementation demeure le moyen le plus efficace de lutter contre cette menace. Ainsi, toutes les importations d’insectes et autres arthropodes non indigènes au Canada sont réglementées par cette organisation.
Qu’en est-il concrètement?
D'abord, seuls les arthropodes à faible risque et ayant fait l’objet d’une analyse rigoureuse par l’ACIA sont autorisés dans le cadre de nos activités muséales. Par conséquent, les espèces qui pourraient menacer nos écosystèmes ou nos cultures sont d'emblée écartées. Ensuite, chaque espèce gardée en contention doit être accompagnée d’un permis d’importation de l’ACIA. L’Insectarium doit gérer ses installations en respectant les règles d'accréditation de l’agence. Cela comprend notamment de bien contenir ses protégés à l’intérieur des lieux qui leur sont réservés. Tout le personnel doit aussi être formé et respecter les mesures établies. Enfin, le musée doit obtenir des permis de déplacement s’il souhaite faire parvenir des arthropodes vivants à d’autres institutions.
Ce que l’on voit…
Le public en visite au musée pourra déceler certaines mesures mises en place. Par exemple, les vivariums permettant des tête-à-tête avec les insectes vivants sont, pour ainsi dire, des boîtes scellées anti-évasion. Chacune d’entre elles respecte des règles de confinement strictes tout en permettant au public d’observer les insectes avec plaisir et curiosité. Aussi, en y prêtant attention, la serre abritant les papillons en liberté est entourée d’un filet de contention bien étanche. De larges bandes de plastique verticales, ainsi qu’une ventilation dirigée vers l’intérieur aux entrées de la serre, évitent que nos vedettes prennent la fuite.
…et ce que l’on ne voit pas!
Les mesures ne se limitent pas qu'aux espaces publics. Les laboratoires d'élevage font l'objet des mêmes soins et sont régulièrement inspectés par l'ACIA. De la même manière, les méthodes de travail sont en accord avec la réglementation. Par exemple, après chaque entretien régulier, les déchets biologiques sont détruits par incinération ou congélation à -40°C. C'est à ces conditions que l'accréditation du musée peut être renouvelée tous les deux ans.
La collaboration avec l’ACIA est complexe et demande un investissement continu pour le personnel de l'Insectarium, mais c’est avec rigueur et plaisir que le défi est relevé. Pouvoir présenter le monde des insectes au public est un privilège et contribuer à le faire apprécier fait partie de cette merveilleuse aventure proposée par l’Insectarium de Montréal.