- 4 Janvier 2013 - Espace pour la vie : 1 000 Jours
La température oscille autour de zéro degré. Les arbres n’ont pas de feuilles. La neige fond aujourd’hui et revient de plus belle le lendemain. L’hiver semble incertain, comme s’il ne se souvenait plus de sa date d’entrée en scène. De toute évidence, je suis de retour au Québec, le pays des variations!
Ce début d'année me semble un bon moment pour faire un premier bilan de ma participation à une expédition extraordinaire, l'automne dernier : la mission 1 000 jours pour la planète.
Changement de programme
Le 10 septembre, je suis monté à bord du Sedna IVpour participer à la mission dirigée par le biologiste et cinéaste Jean Lemire. En tant que communicateur scientifique, je remplaçais Evelyne Daigle qui avait terminé son mandat avec brio. Le bateau devait rester dans le port de Guayaquil en Équateur quelques semaines avant de prendre la mer pour les îles Galapagos. Cependant, l’attente a été prolongée. Malchance? Pas du tout! En réalité, cette situation m’a donné l’occasion unique d’explorer la très grande biodiversité de l’Équateur, peut-être le pays ayant la plus grande concentration d’espèces par kilomètre carré au monde!
Ma mission, l’Équateur continental
Parfois seul, parfois en compagnie de ma collègue Sophie Tessier, j'ai visité des parcs et des réserves dans différentes régions du pays et j'ai partagé mes observations avec les visiteurs du Camp de base de la mission 1 000 jours pour la planète. J'ai eu aussi le plaisir d'échanger en direct avec des élèves de différentes écoles du Québec et avec les visiteurs du Salon du livre de Montréal. La variété des écosystèmes visités était impressionnante : forêt tropicale sèche, forêt tropicale très sèche, mangrove, forêt tropicale humide (en Amazonie), forêt de nuages, páramo, plages, dunes et divers écosystèmes d’un parc marin.
Ce n’est pas tout! J’ai eu le grand privilège de rencontrer des personnes passionnées qui s’impliquent dans leur communauté pour sensibiliser leurs concitoyens à l’importance de préserver la biodiversité. Des personnes inspirantes qui posent des gestes concrets et qui font une réelle différence. Xiomara Izurieta, par exemple, œuvre en éducation à l'environnement depuis plus de vingt ans et elle participe à des initiatives de développement durable dans tout le pays. Je pense aussi à Kléver S. Albán Flores : il gère une auberge écotouristique tout en tenant compte des besoins des communautés environnantes. Pour lui, le respect de l'environnement et la justice sociale vont de pair.
Constat et souhaits
Outre les nombreuses photos des paysages, de la flore variée, de la faune exceptionnelle et des gens inspirants que j’ai rencontrés, qu’ai-je rapporté dans mes bagages? Je reviens plus conscient des dommages importants que nous faisons à notre environnement. Je constate qu’il reste un travail immense de conscientisation et de mobilisation à accomplir. L’éducation est un processus agissant à moyen et à long terme, mais je constate aussi qu’il y a urgence à agir. En 2013, je nous souhaite de devenir de meilleurs acteurs de changement, en continuant à recycler, réutiliser et réduire notre consommation d’énergie. Mais nous pouvons faire plus en nous associant à des gens de notre communauté pour poser des gestes concrets afin de favoriser la biodiversité. Nous pouvons aussi joindre des organisations nationales et internationales pour porter nos messages plus loin. C’est avec plaisir que je reviens partager cette expérience avec les visiteurs au Camp de base de la mission 1 000 jours pour la planètesitué au Jardin botanique. Et vous, pensez-vous prendre des résolutions pour la planète en 2013?