- 16 Décembre 2019 - Espace pour la vie
Le 15 novembre dernier, des centaines de curieuses et curieux ont franchi les portes du Planétarium Rio Tinto Alcan pour rencontrer, en face à face et sans protocole, les quelque 60 scientifiques mobilisés à l’occasion de la première Nuit des chercheur.euse.s ayant lieu en Amérique du Nord. Incursion dans les coulisses de cet événement extraordinaire.
Coup d’envoi
18 h 15. Les esprits s’échauffent dans un petit local au sous-sol du Planétarium. Il y a de la fébrilité dans l’air! On distribue les cocardes des intervenant.e.s. Dans moins de 45 minutes, celles et ceux qui ont présentement une pointe de pizza à la main discuteront avec le public, sans piédestal ni décorum. Le concept de l’événement tient à ce principe simple : créer des opportunités d’échanges avec de scientifiques, dans un contexte ludique et décontracté, de manière à briser les murs invisibles entre les « savant.e.s » et les autres. Ce soir, tout le monde est sur un pied d’égalité. Chargée du projet, je donne les dernières consignes lors d’un brief où se mêlent rires et émotions. Nous sommes prêt.e.s!
Coup de foudre
19 h 00. C’est parti ! Les visiteurs font leur entrée par dizaines. La plupart se dirigent illico vers le Speed dating. Une première cohorte de dix chercheur.euse.s les attendent pour un tête-à-tête express. Nos bénévoles en sarrau guident les participants vers les tables et le chronomètre géant est activé. La mince lumière reflétée sur les tables et les rythmes choisis de la DJ Lydia Képinski font en sorte que visiteur et vis-à-vis scientifique doivent s’approcher pour bien s’entendre. C’est épatant de voir l’intensité des conversations de sept minutes qui s’enchaînent ainsi jusqu’à minuit, presque sans interruption.
Coup de génie
Réunis dans une même pièce, une autre vingtaine de chercheurs ont sorti – non pas leur plus beaux atouts – mais leurs plus beaux… objets de terrain ou de labo! Dans l’après-midi, les protagonistes impliqués dans l’activité Pièce à convictions ont dû déménager une foule de matériel vers le Planétarium : pièges lumineux à insectes, tiroirs entomologiques, tronc d’arbre de 4 pi et sonde de Pressler (carotteuse pour les intimes), verrerie de chimie, spectromètre, catapulte pour échantillonner les arbres, scanner de fleurs 3D et j’en passe. Au cours de la soirée, ces objets deviennent moins mystérieux pour les visiteurs, qui les manipulent tout en discutant avec les scientifiques.
Bons coups, bad coups !
20 h 00. Mouvement de masse vers le théâtre du Chaos transformé en lounge pour le spectacle intitulé Bons coups, bad coups. Entrent alors en scène la journaliste scientifique et animatrice Marianne Desautels-Marissal, suivie des scientifiques Olivier Hernandez et Nathalie Rose Le François. Avec humour, humilité et une étonnante aisance, les deux chercheur.euse.s se prêtent au jeu de livrer, « en toute intimité » avec les 180 visiteurs, leurs moments parfois moins glorieux de leur carrière. Après l’entracte, le bal des mauvais coups repart de plus belle avec Maxim Larrivée et Michel Labrecque. Une participante me confie un peu plus tard avoir trouvé les prestations dignes d’un spectacle d’humour!
Vous avez loupé l’événement cette année? Les interventions impeccables de Marianne et les histoires aussi surprenantes qu’hilarantes des chercheur.euse.s sont maintenant accessibles sur Savoir.média.
Coup de cœur
Un imposant Lite Brite géant brille au centre des attractions. Sur cet interactif lumineux se succèdent enfants comme adultes, bouteilles colorées à la main. Ces images ont une tonalité bien représentative de ce qui s’est passé à la toute première Nuit des chercheur.euse.s : un rendez-vous festif et coloré est né, et de véritables rapprochements entre le public et les chercheur.euse.s ont eu lieu. Une réussite sur toute la ligne!
À votre agenda! La 2e édition de la Nuit des chercheur.euse.s aura lieu le 13 novembre 2020.