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Laissez passer les Cucurbitacées

Cucurbita pepo 'Baby boo' © Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
  • Cucurbita pepo 'Baby boo' © Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
  • Cucurbita maxima © Jardin botanique de Montréal (Michel Tremblay)
Laissez passer les Cucurbitacées

En plusieurs centaines de variétés, les courges nous étonnent, ouvrent l’appétit et peuvent même favoriser la santé. Certaines sont trop énormes pour être posées sur un balcon, d’autres, toutes mignonnes, tiennent dans la main de jeunes enfants. Le monde des courges et de sa famille, les Cucurbitacées, me passionne. Nombreuses curiosités. D’étranges fruits orange, rouges, verts ou autres. Laissez-passer pour une Halloween colorée.

De bien petites citrouilles

Au comptoir des courges du Jardin botanique, certains petits fruits me fascinent. Mon préféré, la citrouille Baby Boo. À la fois miniature et délicieuse, à la peau blanc crème, sa chair farcie de cassonade, de raisins secs et de noix, cuite au four, avec crème glacée au dessert, c’est une merveille! Idéales, les citrouilles de cette variété forment une portion parfaite pour se sucrer le bec. On peut aussi la cuisiner autrement pour servir des escargots à l’ail ou une ratatouille relevée. C’est la citrouille passe-partout, ne la jeter pas au compost en novembre, avant d’avoir tenté de la cuisiner, elle se conserve plus d’un mois.

De bien énormes potirons

Et maintenant? Bienvenue au pays des géants! Souvent pris pour une citrouille, Cucurbita maxima du cultivar Dill’s Atlantic Giant, est en fait un potiron géant! C’est lui, le record du plus gros fruit comestible de tous les temps avec 821 kg en 2010. Ce record fut obtenu par la famille Stevens. Pour sa croissance, on doit prévoir environ 140 jours, des semis à la récolte du fruit. Contrairement à la croyance populaire, on ne doit jamais injecter de lait. Il faut plutôt assurer aux plants tous les éléments nécessaires à la croissance. On parle d’eau, d’air, de lumière, de sels minéraux et surtout de chaleur. Les potirons géants ne font pas bon ménage avec le gel, aussi installe-t-on au Québec de petites serres, en forme de dômes sur les jeunes plants. On retirera les serres une fois l’été venu.

Vies de citrouilles encore insoupçonnées

Des secrets encore nombreux à propos des courges continuent d’être dévoilés. En 2003, André Payette entomologiste à l’Insectarium décela, avec d’autres scientifiques, une première mention d’espèce d’abeilles au Québec, du genre Peponapis, qui affectionne particulièrement nos courges au Jardin. Ces abeilles contribuent à la formation des fruits, de variétés nombreuses. Elles auront transporté le pollen des fleurs mâles vers les pistils des fleurs femelles. Quel travail essentiel! Sans les insectes pollinisateurs, les humains auraient à le faire manuellement… Ce qui est parfois incontournable lorsqu’on veut récolter les semences de cultivars précis.

Des pâtissons, aux potirons, place à l’Halloween au Jardin botanique

Nous piquons votre curiosité? Pour poursuivre avec nous, venez voir de vos propres yeux plus de cinquante variétés de courges cultivées au Jardin botanique! Vous pourrez aussi mesurer vos connaissances par nos jeux-questionnaires et récolter un recueil de recettes au goût de courges. Tout se trouve au Complexe d’accueil du Jardin botanique de Montréal, du 6 au 31 octobre 2011, surtout le jour. Au plaisir de vous rencontrer!

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