- 19 Mai 2017 - Jardin botanique : Le carnet du jardinier
La première idée qui vient à l’esprit lorsqu’on décide de cultiver des plantes comestibles est un jardin potager, caché dans notre cour arrière, à l’abri des regards. Pourtant, il est possible de faire autrement. De plus en plus de jardiniers créent des aménagements paysagers constitués en partie ou en tout de plantes utiles et comestibles.
Complément au jardin existant
Beaucoup intègrent tout simplement des plantes alimentaires à même leur aménagement. Il est assez simple d’introduire quelques plants de ciboulette ou de sauge dans une platebande de fleurs vivaces, ou encore une bette à carde parmi des annuelles en pot. On peut également planter des fraisiers à la base d’un arbuste à fruits comestibles (groseillier, cassis, noisetier) de façon à créer une petite platebande fonctionnelle, nutritive et délicieuse.
100 % comestibles
Certains vont plus loin et créent des jardins composés exclusivement de plantes utiles. Dans la plupart des cas, ils misent sur des plantes vivaces et rustiques afin d’obtenir un jardin à faible entretien. Ils privilégient les arbres et les arbustes à fruits et à noix, de même que les vivaces comestibles, aromatiques et médicinales. Cette approche amène souvent le jardinier à cultiver des plantes qu’il n’a pas l’habitude de consommer, tels que l’oignon d’Égypte (Allium cepa (gr. Proliferum)), le chou marin (Crambe maritima) ou le topinambour (Helianthus tuberosus). On peut aussi y intégrer un potager de légumes conventionnels, à cultiver de façon plus intensive.
Des jardins écologiques
Dans le jardin dédié aux plantes nourricières, chaque composante remplit de multiples fonctions. Ainsi, en plus de ses jolies fleurs et de ses fruits, le pommier diffuse de l’ombre, nourrit les pollinisateurs et sert de perchoir aux oiseaux.
Chaque élément du jardin doit, autant que possible, travailler en harmonie avec les autres. Le principe des trois sœurs, cher aux Premières Nations, est un bon exemple d’une combinaison harmonieuse. Cultivés ensemble, le maïs, le haricot grimpant et la courge profitent chacun des effets bénéfiques des autres. Le large feuillage de la courge, couvre-sol naturel, maintient la terre fraîche et humide ; les tiges de maïs servent de tuteur aux haricots grimpants et ces derniers, comme toutes les légumineuses, enrichissent le sol en azote ce qui est bénéfique aux plants de courge et de maïs.
Un aménagement paysager comestible sous sa forme la plus élaborée requière l’acquisition de connaissances et une bonne dose de planification, mais, avec un peu de curiosité et de persévérance, il est possible de réaliser des écosystèmes autosuffisants qui s’inspirent de la nature.