- 27 Juillet 2015 - Biodôme : Portrait d'animal
Nous, humains, vivons dans un monde surtout visuel et nous nous déplaçons dans le monde diurne grâce à notre vue. Notre perception des couleurs nous permet de trouver notre nourriture, d'apprécier les distances et la profondeur, et de distinguer des objets précis pour les analyser. Nos sens d'ouïe, d'odorat, de toucher et de goût sont importants, mais qu’en est-il des autres espèces?
Un monde d'odeurs
L’odorat prime chez plusieurs mammifères. Un chien, par exemple, vit dans un monde d’odeurs. Sa vision diffère beaucoup de la nôtre : il voit peu de couleurs et ne peut distinguer nettement les objets, mais il sent un million de fois mieux que nous. Une randonnée déclenchera des expériences distinctes : alors que nous admirons le paysage, lui s’intéresse aux autres chiens, passés par là il y a longtemps, à l’écureuil descendu de l’arbre à tel endroit, ou au chat du voisin qui a traversé son territoire. Il localise facilement des restes de table dans les poubelles. Avec son ouïe fine, il entend ses congénères avant nous, ainsi qu’une éventuelle proie trottinant sous les feuilles. Pour sa santé mentale, il faut le laisser explorer.
Du côté des félins
Un chat possède une ouïe et un odorat aiguisés, mais ne goûte pas grand-chose. Il avale sa nourriture rapidement, son nez l’ayant déjà renseigné sur la nature de l’aliment. Son excellente vision nocturne est due au nombre élevé de bâtonnets dans ses yeux, mais il ne voit rien si l’obscurité est totale.
Vision tétrachromatique pour les oiseaux
L'analyse du cerveau d’un oiseau révèle des lobes optiques indicatifs d'un sens de la vue ultradéveloppé. La plupart ont une excellente acuité visuelle et perçoivent plus de couleurs. Notre vision est trichromatique, nous rendant visibles les couleurs verte, bleue et rouge, alors que celle de nombreux oiseaux est tétrachromatique, l’ultraviolet s’ajoutant aux trois autres. L'odorat des volatiles est généralement peu développé, sauf chez les vautours qui repèrent de très loin les restes d’animaux morts.
La langue des serpents
Les serpents et plusieurs lézards savent capter les infrarouges, utiles aux prédateurs de mammifères pour localiser leurs proies. Leur langue ne sert nullement à piquer, mais à recueillir des informations sous forme d’odeurs, qui sont ramenées dans la gueule par un mouvement de va-et-vient. L’analyse se fait au niveau du palais par l’entremise de l’organe de Jacobson. Leur langue est fourchue, car chaque branche permet de situer l’objet avec précision, à gauche ou à droite.
Insectes et ultraviolets
Quantité d’insectes, dont les abeilles, perçoivent les ultraviolets. Plusieurs fleurs possèdent un agencement de couleurs, invisibles pour nous, qui conduisent les butineuses directement au centre où se trouve le nectar, et surtout le pollen, primordial à la reproduction de la plante mère.
La pieuvre aux longs bras
Le sens du toucher est ultradéveloppé chez la pieuvre qui, de ses longs bras, explore les moindres crevasses, à la recherche d’un abri ou d’un crabe à dévorer.
À chacun ses perceptions
Les exemples se succèdent et diffèrent d’une espèce à l’autre. Ce qu'il faut retenir lorsque vous côtoyez un animal : pensez à sa perception du monde, parfois bien différente de la nôtre, et tenez-en compte pour favoriser son développement et son bien-être.
