- 6 Décembre 2011 - Planétarium : Actualités astronomiques
En cette fin d’année 2011, c’est plus de 700 planètes extrasolaires qui ont été détectées par les astronomes depuis la découverte de la première exoplanète en orbite autour d’une étoile de type solaire en 1995. Il faut maintenant l’admettre, le système solaire n’est plus un cas unique dans l’Univers.
Des moyens technologiques performants
En fait, avec les moyens technologiques de plus en plus performants, les astronomes accumulent les détections à un rythme accéléré. Au début du nouveau millénaire, c’est environ 30 planètes par année que l’on détectait et maintenant, ce nombre s’élève à presque 100 annuellement. On doit cette excellente récolte à un nouveau télescope spatial, le télescope Képler. Mis en orbite héliocentrique stable au cours du mois de mars 2009, ce télescope est un photomètre ultrasensible construit pour détecter des planètes extrasolaires. Pour obtenir des résultats incomparables, le télescope mesure la luminosité d’environ 100 000 étoiles uniquement dans la direction des constellations du Cygne et de la Lyre; une variation périodique d’une étoile pouvant alors indiquer qu’une planète passe devant celle-ci. Cette méthode de détection des planètes extrasolaires est appelée la méthode du transit astronomique. Le télescope Képler a déjà permis la détection de 26 nouvelles planètes et a identifié plus de 1 000 candidates. Repérer une planète extrasolaire directement n’est pas une mince tâche. Une planète ne produit pas de lumière et ne diffuse en fait que celle reçue de son étoile; ce qui est bien peu. De plus, la proximité de la planète à son étoile rend difficile la distinction entre les deux objets. Des astronomes québécois de l’Université de Montréal ont cependant réussi en novembre 2008, grâce à l’imagerie directe, à découvrir un nouveau système planétaire autour de l’étoile HR8799.
D'autres méthodes de détection
Les succès sont rares avec les méthodes directes et il n’est pas surprenant que les astronomes ont privilégié les méthodes indirectes pour détecter les planètes extrasolaires. Les deux plus importantes sont celles de la variation des vitesses radiales de l’étoile et de la variation de luminosité de l’étoile. Par sa présence, une planète va perturber le mouvement de son étoile et provoquer un décalage périodique de sa position. De même, si le système planétaire est observé par la tranche, la luminosité de l’étoile va varier lors du transit des planètes devant le disque stellaire. Pour l’une ou l’autre des méthodes, les résultats sont encourageants. Quelles sont vos prédictions? À quel moment atteindrons-nous le millier de planètes extrasolaires?