- 16 Juin 2012 - Espace pour la vie : Gestes verts
Aux antipodes de la période de la révolution industrielle, on se rend compte aujourd’hui que la biodiversité et l’économie sont indissociables. La croissance économique est la pierre angulaire des économies contemporaines. Elle est intimement liée à l’utilisation des ressources naturelles ainsi qu’au progrès technologique.
Ces deux concepts peuvent-ils cohabiter de façon durable?
La protection de la biodiversité a un coût souvent jugé trop cher, mais les pertes liées à la destruction de la biodiversité et les coûts pour tenter de la restaurer, sont souvent beaucoup plus élevés. La Convention de la diversité biologique définit la biodiversité comme la « variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entres autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie : cela inclut la diversité au sein des espèces et entre espèces, ainsi que celle des écosystèmes ».
La valeur économique de la biodiversité
Voici quelques chiffres tirés du rapport « L’économie des écosystèmes et de la biodiversité » pour illustrer la valeur économique de la biodiversité :
- La réduction de moitié du taux de déforestation d’ici 2030 permettrait de réduire les émissions des gaz à effet de serre (GES) et ainsi éviter des dommages estimés à 3,7 trillions (1018) USD;
- La mauvaise gestion des pêcheries mondiales représente une perte annuelle de 50 milliards USD;
- Les ventes mondiales d’aliments et de boissons issus de l’agriculture biologique ont récemment augmenté de plus de 5 milliards USD par an pour atteindre les 46 milliards USD en 2007;
- En Suisse, l’apiculture compte pour 213 millions USD par an.
Il existe de nombreuses raisons de vouloir préserver la biodiversité. Qu’elles soient sentimentales, patrimoniales, éthiques ou autre, on peut aujourd’hui dire, chiffre à l’appui, qu’elle mérite aussi d’être préservée pour des raisons économiques. Pour en savoir plus :
- L’économie des écosystèmes et de la biodiversité : The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB) (en anglais seulement);
- Robert Solow, « Technical Change and the Aggregate Production Function », 1957. Pour en savoir plus sur l'auteur, consultez sa page Wikipédia;
- En Haïti, « on mange la forêt ».
Merci pour ces infos si importantes pour nous et cette planète!