- 19 Juin 2018 - Espace pour la vie : Développement durable, Gestes verts
Nous avons collectivement pris l’habitude de vivre dans des maisons dont les caractéristiques ne sont pas nécessairement alignées avec les besoins de la nature. Mais cela est appelé à changer. De plus en plus, on s’intéresse à réduire l’impact environnemental de nos habitations. Voici cinq façons novatrices de résider sur la planète.
Micro maison
Les micros maison (ou « tiny houses ») misent sur une empreinte écologique réduite en… restreignant leurs surfaces. L’idée est de rendre l’espace le plus fonctionnel possible. Les créateurs de ces habitations rivalisent d’ingéniosité pour que chaque centimètre carré de l’endroit soit efficace. On profite de toute la hauteur, souvent les chambres sont en mezzanine, mais on pensera également à faire des meubles qui se transforment pour laisser place à une autre utilisation du lieu. Par exemple, on relève un lit sur un mur pour en faire un bureau.
Plusieurs constructeurs se servent aussi des technologies vertes pour réduire l’impact écologique de leur maison. Les panneaux solaires, les systèmes de récupération de l’eau grise et les toilettes sèches sont relativement courants. Ces maisons sont moins chères et, comme elles sont parfois montées sur des remorques, il est possible de les déménager facilement.
Écohabitations
Il n’est cependant pas nécessaire de vivre dans un tout petit endroit pour réduire sa marque sur l’environnement. Depuis plusieurs années, la certification LEED propose un guide pour les architectes et les constructeurs désireux de fabriquer des habitations écologiques.
Cette industrie a pris beaucoup de maturité. Aujourd’hui, on retrouve des entreprises spécialisées dans le domaine qui offrent des habitations écologiques pour des prix avoisinant ceux de maisons traditionnelles. Souvent, l’économie d’énergie permet d’absorber le coût supplémentaire rapidement.
Et il est faux de croire que c’est surtout une option pour la campagne. En fait, la certification LEED, qui fonctionne par un système de points, insiste beaucoup sur l’emplacement de la construction et son accès à des transports collectifs. La ville est donc un endroit tout indiqué pour en bâtir. D’ailleurs, un projet de condos nommé « La Géode », sur la rue de La Roche près du parc Lafontaine à Montréal, est le premier bâtiment multifamilial certifié LEED v4 au Canada.
Et cela est vrai aussi pour les autres bâtiments urbains comme les bibliothèques ou encore les tours de bureaux. La preuve: le planétarium Rio Tinto Alcan a été certifié LEED platine en 2015.
Autoproduction énergie
Produire l’énergie de sa maison est une tendance forte dans plusieurs pays du monde. Si cela est un peu moins vrai au Québec, le faible coût de notre électricité incite moins les gens à trouver des solutions alternatives, il reste que certains emboîtent le pas.
D’abord parce que le prix des technologies a beaucoup baissé. Un reportage de Radio-Canada révèle que Glenn Hodjuns, un résident d’Hemmingford, a installé pour 21 000 $ de panneaux solaires sur son toit. Il croit qu’il aura rentabilisé son investissement dans 10 ans.
Autre initiative intéressante, le projet Celsius dans le quartier Rosemont à Montréal. Il vise à créer des réseaux de géothermie dans trois ruelles du quartier pour offrir climatisation et chauffage aux habitations autour et ainsi réduire leurs consommations et dépendances énergétiques. La construction devrait avoir lieu en 2019.