- 14 Décembre 2022 - Insectarium : Éducation, Expérience
Deux milliards de personnes dans le monde consomment des insectes. Non pas par nécessité, mais par goût! Au Québec, bien que la gastronomie du terroir ait la cote, la gastronomie entomophile, elle, ne suscite pas encore d’enthousiasme… Pourtant, il s’agit d’une alimentation savoureuse, nutritive et durable!
De nouvelles saveurs à explorer
Avec plus de deux mille espèces d’insectes comestibles, c’est toute une palette de saveurs et de textures qui s’ouvre pour les gourmands et gourmandes. Des touches de noix rôties au goût de crevette en passant par des notes de maïs soufflé... Il s’agit d’un vaste territoire de création à explorer en gastronomie, propre à allumer la passion des grands chefs.
Une excellente valeur nutritive
La valeur nutritive des insectes n’est plus à démontrer. Avec une haute teneur en protéines, ils sont aussi une excellente source de fibres et d’acides aminés essentiels, en plus de fournir de multiples vitamines et minéraux. Ils bonifient donc grandement les recettes avec leur côté nutritif.
Une alimentation responsable
La société est bien au courant des multiples arguments en faveur de l’entomophagie, cette pratique consistant à manger des insectes. Si les insectes étaient intégrés dans notre alimentation, l’exploitation des terres agricoles serait grandement diminuée et il y aurait un impact direct sur l’environnement. L’élevage de ténébrions, par exemple, génère 376 fois moins de CO2 que l’élevage de bœufs pour un poids équivalent. De plus, l’élevage de ténébrions nécessite cinq fois moins d’eau que l’élevage de bœufs.
Une économie circulaire
Nous savons aussi que les larves de ténébrions pourraient convertir jusqu’à 1,3 milliard de tonnes de déchets par année. On fait alors d’une pierre deux coups! En plus de nous débarrasser de nos déchets alimentaires, les larves de ténébrions peuvent ensuite être cuisinées et mangées! Puis pour compléter le cycle, les résidus de l’élevage peuvent servir de fertilisants industriels. L’entomophagie est donc un puissant modèle d’économie circulaire.
Une expérience à notre portée
Tous les bienfaits des insectes pour la santé et pour l’environnement ne semblent pas encore avoir convaincu la majorité. Une clé importante du changement passe par la gastronomie. C’est pourquoi il faut amener les gens d’ici à goûter des produits d’ici, qui intègrent des insectes et qui goûtent bon! C’est d’ailleurs ce que le chef Daniel Vézina a développé dans l’aventure EntomoMiam, à la demande de l’Insectarium. Pour initier les palais à la gastronomie entomophile, on peut découvrir une boîte dégustation qui contient tapenade aux ténébrions, sablés aux grillons, amandes aux sauterelles parfumées et autres délices mettant les insectes en valeur. Car c’est en valorisant qu’on arrive à respecter. Et c’est ce respect qui contribuera à l’avènement d’une société entomophile!