- 18 Septembre 2024 - Espace pour la vie : Jardin botanique, Mon jardin
La nature qui nous entoure est bien plus diversifiée qu’on ne le croit. Pourtant, la plupart d’entre nous connaissent très peu les espèces vivant dans nos milieux de vie. Pour certains, tout ce qui a des antennes, des ailes ou une forme inhabituelle devient une bibitte. De même, toute herbe inconnue est automatiquement une mauvaise herbe. Et pour d’autres, les seuls oiseaux visibles en ville sont les moineaux, les pigeons et les mouettes.
Pour se déconnecter de la routine et se reconnecter avec la nature, plusieurs sentent le besoin d’aller vers des destinations exotiques ou de s’abreuver des récits des autres. Pourtant, d’autres trouvent leur bonheur en côtoyant la nature ordinaire au quotidien. Ces personnes apprennent les noms et reconnaissent les rôles des bibittes. Elles s’étonneront devant les mauvaises herbes qui fleurissent entre les craques de trottoirs. Et ce seront ces personnes qui finiront par vous corriger : « C’est un goéland, pas une mouette! »
Pourquoi valoriser l’ordinaire?
Le potentiel de valoriser l’ordinaire est immense. La nature ordinaire est universellement accessible, que ce soit dans notre jardin, au parc ou dans la rue. Cette proximité a le potentiel de nous émerveiller1 et ce que l’on apprend à aimer, on finit par le protéger2, comme disait Jacques Cousteau.
Ensuite, le contact avec la nature fait du bien. Les études montrent que la proximité avec la nature a des bienfaits notamment sur les fonctions cognitives, la pression sanguine et la santé mentale3.
Et comme la nature ordinaire est accessible, les impacts environnementaux pour en profiter sont donc beaucoup plus faibles!
Si on additionne tous ces bienfaits, on peut imaginer un monde où les gens de tout horizon tirent des bénéfices multiples de leurs contacts avec la nature environnante. Il ne tient qu’à nous de lui faire une plus grande place dans notre milieu de vie.
Se rapprocher de la nature en 3 étapes
Sortir, ralentir et observer
La première étape est simple : sortez de chez vous et ralentissez le rythme lors de vos déplacements. Ouvrez les yeux, délaissez votre cellulaire pour vos jumelles ou prenez le temps de regarder autour de vous.
Nommer, identifier, connaître
Quelque chose pique votre curiosité? Tentez de l’identifier! Pour ce faire, observez les détails, notez les couleurs ou écoutez les sons. Ensuite, fouillez dans un livre ou effectuez des recherches sur internet, posez des questions, retournez observer, etc.
Réapprendre à s’étonner et s’émerveiller
En bref, laissez votre curiosité s’exprimer pour ressentir cette fascination que les enfants éprouvent naturellement. Pour eux, chaque occasion est bonne pour s’arrêter et contempler. En grandissant, il s’avère plus difficile de s’émerveiller, peut-être à cause de notre quotidien surchargé ou nos attentes trop élevées avant d’être étonné? Pourtant, il est possible de cultiver l’émerveillement en prenant le temps de s’intéresser à la nature qui nous entoure.
Quelques obstacles à surmonter
Il n’est pas surprenant que valoriser l’ordinaire soit difficile, car certains obstacles se dressent devant nous.
D’abord, il y a la cécité botanique4 ou plant blindness, où notre regard est spontanément attiré par ce qui bouge ou est coloré, ignorant les plantes qui restent immobiles.
Aussi, il y a le dégoût pour les insectes et les arthropodes qui pousse beaucoup d’entre nous à les éviter, en particulier les araignées5.
Finalement, notre intérêt est davantage porté vers les espèces charismatiques, rares ou exotiques6 tandis que la nature ordinaire7, celle de tous les jours, passe trop souvent inaperçue8 pour le commun des mortels.
Comment entrer en contact avec la nature ordinaire?
- Participez au programme Mon jardin en certifiant votre jardin.
- Engagez-vous dans une Mission monarque.
- Devenez membre du Défi biodiversité.
- Rencontrez nos équipes de La Nature près de chez vous.
Sources :
- Qu’est-ce que l’émerveillement? – Catherine L'Ecuyer (catherinelecuyer-fr.com)
- Aujourd'hui, je vois les insectes (avec les yeux du cœur) | Blogue | Espace pour la vie
- Associations between Nature Exposure and Health: A Review of the Evidence - PMC (nih.gov)
- Pour en savoir plus sur la cécité végétale
- L’arachnophobie serait-elle une conséquence de la désinformation? | Blogue | Espace pour la vie
- Blinded by Beauty: Attractiveness Bias and Accurate Perceptions of Academic Performance | PLOS ONE
- La « nature ordinaire » dans le monde occidental | Cairn.info
- Protégeons-nous davantage les beaux animaux? Oui | Agence Science-Presse (sciencepresse.qc.ca)