Les cochenilles font partie de l'ordre des Hémiptères, tout comme les pucerons. À l'intérieur, on retrouve majoritairement des espèces exotiques appartenant aux familles suivantes : les Diaspididés (cochenilles à bouclier) munies d'un bouclier dur et indépendant, les Coccidés (cochenilles à carapace) avec une peau coriace imprégnée de cire, mais sans bouclier et les Pseudococcidés (cochenilles farineuses) couvertes de filaments cireux blanchâtres.
Leur métamorphose est dite incomplète (insectes hémimétaboles) : les larves ressemblent à de petits adultes et subissent quelques mues avant d'atteindre leur taille finale. Les mâles et les femelles sont différents.
Œufs : Ils sont minuscules. Les femelles (ovipares) peuvent pondre de 400 à 1000 œufs, selon les espèces.
Larves: Elles sont semblables aux adultes mais plus petites (0,2 mm) et translucides. Les jeunes larves nouvellement écloses (1er stade larvaire ou stade baladeur) sont munies de six pattes et de deux antennes.
Mâles : Ils ressemblent à des minuscules moucherons (2 mm). Pourvus de pattes et généralement d'une seule paire d'ailes, ils n'ont pas de pièces buccales. Ils ne vivent qu'un jour ou deux et sont rarement aperçus. Ils apparaissent à une période précise de l'année et représentent généralement un faible pourcentage (1-2%) de la population.
Femelles : De petite taille (1-12 mm), elles n'ont généralement ni yeux, ni antennes, sont aptères (sans ailes) et souvent apodes (sans pattes). Leur tête est munie d'un long tube (stylet) leur permettant d'aspirer la sève. Leur corps est généralement dissimulé sous une carapace ou des sécrétions cireuses.
Beaucoup de cochenilles exotiques n'ont pas de période d'hibernation. Certaines espèces peuvent générer plusieurs générations successives par année, selon les conditions atmosphériques. On peut donc voir, en même temps, des insectes à tous les stades de développement (œufs, larves ou adultes).
La durée du cycle biologique est surtout influencée par la température, tandis que l'évolution des œufs est régie par le taux d'humidité. Plus le climat est chaud et humide, plus le cycle est court. La durée totale du cycle peut s'étaler sur plusieurs mois, selon les espèces. En conditions optimales, le cycle complet des cochenilles farineuses se déroule en une vingtaine de jours.
Après l'éclosion des œufs, les jeunes larves mobiles quittent le bouclier protecteur de leur mère pour coloniser de nouveaux territoires. Ce stade, appelé ''baladeur'' ou ''rampeur'' (crawler) se déroule assez rapidement (48 heures). Durant cette courte période, les jeunes insectes sont plus vulnérables car ils n'ont pas encore de carapace. La sécrétion d'un premier bouclier ou d'une couche cireuse protectrice prend une dizaine de jours.
Chez les espèces sédentaires, les jeunes larves femelles perdent leurs pattes au cours de la première mue. Puis, elles se fixent définitivement. Elles subiront quelques mues pour permettre au bouclier de s'agrandir au rythme de leur croissance jusqu'au stade adulte.
Après l'accouplement, les mâles meurent et les femelles pondent leurs œufs sous leur bouclier ou dans un sac de cire blanc (ovisac) situé au bout de leur abdomen. Chez certaines espèces, les femelles peuvent procréer sans fécondation (parthénogénèse) ou donner naissance à de petites larves déjà écloses (viviparité).
Chez la plupart des espèces, les femelles meurent suite à la ponte, mais les œufs restent à l'abri jusqu'à leur éclosion.
Selon les espèces et l'environnement, il peut avoir de 1 à 10 générations par année.