Les cochenilles font partie de l'ordre des Hémiptères, tout comme les pucerons. Sous notre climat, on retrouve principalement : les Diaspididés (cochenilles à bouclier) munies d'un bouclier dur et indépendant, les Coccidés (cochenilles à carapace) avec une peau coriace imprégnée de cire, mais sans bouclier et les Pseudococcidés (cochenilles farineuses) couvertes de filaments cireux blanchâtres.
Leur métamorphose est dite incomplète (insectes hémimétaboles) : les larves ressemblent à de petits adultes et subissent quelques mues avant d'atteindre leur taille finale. Les mâles et les femelles sont différents.
Œufs : Ils sont minuscules. Les femelles (ovipares) peuvent pondre de 400 à 1000 œufs, selon les espèces.
Larves: Elles sont semblables aux adultes mais beaucoup plus petites (0,2 mm) et translucides. Les jeunes larves nouvellement écloses (1er stade larvaire ou stade baladeur) sont munies de six pattes et de deux antennes.
Mâles : Ils ressemblent à de minuscules moucherons (2 mm). Ils sont pourvus de pattes et généralement d'une seule paire d'ailes mais ils n'ont pas de pièces buccales. Ils ne vivent qu'un jour ou deux et sont rarement aperçus. Ils apparaissent à une période précise de l'année et représentent généralement un faible pourcentage (1-2%) de la population.
Femelles : De petite taille (1-12 mm), elles n'ont généralement ni yeux, ni antennes, sont aptères (sans ailes) et souvent apodes (sans pattes). Leur tête est munie d'un long tube (stylet) leur permettant d'aspirer la sève. Leur corps est généralement dissimulé sous une carapace ou des sécrétions cireuses.
Sous notre climat, les cochenilles hivernent sur les plantes, sous forme d'œufs, de larves ou d'adultes, selon les espèces. Au printemps, lors de l'éclatement des bourgeons (mi-mai à mi-juin), la population hivernante se réactive et les œufs éclosent.
Après l'éclosion des œufs, les jeunes larves mobiles quittent le bouclier protecteur de leur mère pour coloniser de nouveaux territoires. Ce stade, appelé «baladeur» ou «rampeur» (crawler) se déroule en 48 heures. Durant cette courte période, les jeunes insectes sont plus vulnérables car ils n'ont pas encore de carapace. La sécrétion d'un premier bouclier ou d'une couche cireuse protectrice prend une dizaine de jours.
Chez les espèces sédentaires, les jeunes larves femelles perdent leurs pattes au cours de la première mue. Puis, elles se fixent définitivement. Elles subiront quelques mues pour permettre au bouclier de s'agrandir au rythme de leur croissance jusqu'au stade adulte. Ce stade dure environ deux mois.
Vers la fin de l'été, après l'accouplement, les mâles meurent et les femelles pondent leurs œufs sous leur bouclier ou dans un sac (ovisac) situé au bout de leur abdomen. La ponte peut se prolonger jusqu'à la fin d'août. Chez la plupart des espèces, les femelles meurent suite à la ponte mais les œufs demeurent à l'abri sous leur carapace jusqu'à leur éclosion, au printemps suivant.
Selon les espèces et le climat, il peut avoir de 1 à 3 générations par année.