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Carnet horticole et botanique

Tétranyque de l'épinette

Ravageurs et maladies
Français
Tétranyque de l'épinette sur une aiguille .
Photo : Ward Strong, BC Ministry of Forests, Bugwood.org
Oligonychus ununguis

Onglets

Description

Résumé

Les tétranyques de l'épinette s'attaquent à plusieurs espèces de conifères. Ces petits parasites ne sont pas de véritables insectes mais des acariens, comme les mites et les tiques. Avec leurs quatre paires de pattes, ils ressemblent à des araignées de taille microscopique. Difficiles à voir à l'œil nu, les nombreuses toiles qu'ils tissent entre les aiguilles trahissent leur présence. Une infestation sévère non contrôlée peut causer le jaunissement et la chute des aiguilles et entraîner le dépérissement graduel des conifères, surtout par temps chaud et sec.

Signes et symptômes

  • À peine visibles à l'œil nu, les tétranyques de l'épinette sont difficiles à voir, mais certains signes révèlent leur présence.
  • Tout comme les tétranyques à deux points, ils sécrètent de la soie en abondance et les nombreuses toiles qu'ils tissent entre les aiguilles leur servent d'abris et de nids.
  • Les premiers dommages apparaissent sur le vieux feuillage des branches du bas, puis se propagent graduellement vers le haut de l'arbre et sur les nouvelles pousses de l'année.
  • En aspirant le contenu des cellules végétales, ces petits acariens provoquent la décoloration progressive du feuillage.
  • Au début de l'infestation, de petits points jaunâtres marquent les aiguilles qui prennent ensuite une apparence grisâtre ou bronzée.
  • Lors d'une infestation sévère, les conifères peuvent brunir complètement et perdre leurs aiguilles.

Nom latin

Oligonychus ununguis

Plantes hôtes

Plusieurs espèces de conifères : épinette, genévrier, mélèze, pin, pruche, sapin, thuya.

Nom des plantes hôtes

Cycle de développement

Description et cycle de développement

Les tétranyques de l'épinette font partie de la classe des Arachnides, comme les araignées, et de l'ordre des Acariens, comme les mites et les tiques. Avant de devenir adultes, ils passent par le stade d'œufs, de larves et de nymphes.

Œufs : Ils sont sphériques, rougeâtres et mesurent environ 0,13 mm de diamètre.

Larves et nymphes : Elles sont semblables aux adultes, mais elles sont plus petites et d'un vert plus pâle. Les nymphes sont pourvues de huit pattes tandis que les larves en ont six.

Adultes : Ils possèdent un corps ovoïde vert très foncé ou brun. Ils ont quatre paires de pattes, mais sont dépourvus d'ailes et d'antennes. Les femelles atteignent environ 0,5 mm et les mâles sont légèrement plus petits.

Les adultes, les nymphes et les larves ne survivent pas à l'hiver. Seuls les œufs hivernent sur les arbres, abrités entre les écailles des bourgeons ou à la base des aiguilles.

Au printemps, vers la fin d'avril, les œufs hivernants commencent à éclore. Les jeunes larves s'attaquent d'abord aux vieilles aiguilles en attendant le développement des nouvelles pousses. Les larves se transforment en nymphes puis en adultes Après l'accouplement, les femelles de la première génération pondent leurs œufs à la base des aiguilles. Ensuite, les générations se succèdent au rythme du climat : plus la température est chaude, plus le cycle est rapide.

Généralement, les populations atteignent leur maximum vers la fin du mois de juillet et au début d'août. Il peut y avoir 3 à 8 générations par année.

Vers la fin de l'été, de septembre jusqu'aux gelées, les femelles des dernières générations déposent leurs œufs entre les écailles des bourgeons ou à la base des aiguilles.

Prévention et contrôle

Conditions favorables

Les tétranyques de l'épinette se multiplient plus rapidement par temps chaud et sec, dans les sites mal aérés. Les automnes et les hivers cléments favorisent la survie des œufs.

Dépistage

À l'aide d'une loupe, examiner soigneusement le dessous des feuilles, particulièrement les jeunes pousses tendres. En secouant une branche au-dessus d'un papier blanc, on peut voir les bestioles sombres se déplacer rapidement.

Mesures préventives

  • Maintenir les plantes vigoureuses en les fertilisant de façon équilibrée, en les taillant adéquatement et en les arrosant en période de sécheresse.
  • Éviter les excès d'engrais azotés et les tailles trop sévères qui favorisent la prolifération de nouvelles pousses tendres, plus vulnérables.

Contrôle physique

  • Arroser copieusement le feuillage, le tronc et les branches avec un jet d'eau puissant pour détruire les nids de soie et déloger les tétranyques.
  • En période de canicule, asperger régulièrement le feuillage des arbres atteints pour maintenir le taux d'humidité élevé et stopper la prolifération des tétranyques.
  • Faire les arrosages tôt le matin pour permettre au feuillage de sécher durant le jour ; éviter toutefois les excès d'eau car cette pratique peut aussi contribuer à augmenter l'incidence des maladies fongiques.
  • À l'automne, ramasser tous les débris végétaux pour réduire la population hivernante, la première source d'infestation au printemps ; éviter de composter des résidus infestés.

Contrôle biologique

Favoriser la présence de prédateurs naturels (punaises, coccinelles, larves de syrphes, acariens prédateurs) en augmentant la diversité des plantes au jardin.

Contrôle chimique

En dernier recours, utiliser un pesticide à faible impact dont l'ingrédient actif est le savon insecticide ou l'huile minérale (huile horticole). Lire attentivement l'étiquette du produit et suivre les recommandations du fabricant.