Arrivée sur Mars et Orion en vedette !

Le festival des planètes de l’année 2020 se poursuit encore en 2021. Saturne et Jupiter ont disparu dans l’éclat du Soleil couchant en janvier, mais les deux géantes refont leur apparition dans le ciel du matin en seconde moitié de février.

Au cours des derniers matins de février, vous pourrez ainsi repérer Jupiter et Saturne, avec Mercure entre les deux, très bas à l’horizon est-sud-est, 30 minutes avant le lever du Soleil. Des jumelles vous aideront à les retrouver plus facilement dans les couleurs de l’aube.

Mais c’est surtout en soirée que l’action se passe ce mois-ci. Le 18 février, la Lune nous aidera à trouver Mars dans le ciel. Son épais croissant de 7 jours, presque au premier quartier, reposera en bas et à gauche de la planète rouge, elle-même sous le bel amas d’étoiles bleutées des Pléiades.

Par pure coïncidence, le 18 février marque aussi une date importante dans l’exploration du système solaire. C’est en effet ce jour-là que la sonde Mars 2020 Perseverance arrivera à destination. Si, au moment d’écrire ces lignes, il lui reste encore 150 millions de kilomètres à franchir, Perseverance devrait effectuer ses dernières manœuvres et se poser en douceur sur la planète rouge le 18 février vers 15h30. (L’événement sera retransmis et commenté en français sur la page Facebook Live d’Espace pour la vie.) Dès l’atterrissage de l’astromobile, l’équipe de la NASA procédera à des vérifications techniques, puis la Québécoise Farah Alibay et son équipe en prendront les commandes pour deux années d’exploration de la surface martienne, dans l’immense cratère Jezero. Notez que le printemps commence le 7 février dans l’hémisphère Nord de Mars, où se situe ce cratère — à point nommé pour l’arrivée de Perseverance.

La Lune poursuit son chemin à travers la voûte céleste et le soir du 19 février, on retrouvera le premier quartier entre les Hyades (à sa gauche) et les Pléiades (à sa droite), dans la constellation du Taureau. Ce sera un bon moyen de faire connaissance avec ces deux amas ouverts, faciles à repérer à l’œil nu et véritablement spectaculaires aux des jumelles ou dans un petit télescope.

Laissez maintenant votre regard dériver vers la gauche des Hyades, et vous croiserez l’un des groupes d’étoiles les plus magiques qui soient : la belle constellation d’Orion, facilement reconnaissable à sa fameuse ceinture, une courte ligne formée de trois étoiles brillantes. Sous la ceinture, on retrouve une tache de lumière diffuse : c’est la célèbre grande nébuleuse d’Orion (Messier 42), véritable pouponnière d’étoiles qui donnera naissance à plusieurs systèmes stellaires. Malgré les soirées glaciales, février est l’occasion idéale d’aller à la découverte de ce vaste nuage de gaz et de poussières avec un petit télescope. Les astronomes amateurs munis de plus gros instruments voudront se perdre dans les volutes de la nébuleuse d’Orion, mais un simple appareil photo pourrait aussi vous en révéler beaucoup de secrets.

Bonnes observations !