Les longues nuits parfois pluvieuses de novembre nous sapent le moral chaque année. Mais en 2016, guettez les trous entre les nuages pour y apercevoir une pleine Lune exceptionnelle, quelques planètes, et même quelques constellations printanières.
Une super lune qui vaut le coup d’œil
Lorsque la pleine lune se produit tandis que notre satellite est au plus proche de la Terre sur son orbite légèrement elliptique, la Lune nous apparaît légèrement plus grosse et jusqu’à 30% plus brillante qu’au moment d’une pleine lune classique. Dans la nuit du 13 au 14 novembre, alors que la Lune est pleine tout juste quelques heures après son passage au périgée, vous serez témoin de la « super lune » la plus grosse depuis 1948 ! Profitez bien du phénomène, car il faudra attendre 2034 pour qu’une pleine lune périgéenne vienne égaler celle-ci.
Un dernier coup d’œil aux anneaux
La période de visibilité de Saturne touche à sa fin. Les premiers jours du mois, on peut encore l’apercevoir dans les dernières lueurs du crépuscule avant qu’elle ne se couche. Le 2 novembre, 45 minutes après le coucher du Soleil, profitez de la présence d’un mince croissant de Lune bas au sud-ouest pour la repérer, tout juste 3 degrés en dessous de notre satellite naturel. Vénus, éclatante, complète un triangle tout juste à gauche du binôme.
Pour les observateurs à l’horizon sud-ouest dégagé, Vénus attire de plus en plus l’attention, surtout en seconde partie de mois, alors qu’elle s’élève au fil des jours. Patience pour les autres ! En décembre, Vénus s’extirpera des arbres ou des bâtiments pouvant encore la cacher.
Mars, quant à elle, est encore bien visible en novembre. Ce point rouge vif qui ne scintille pas apparaît dès le crépuscule au sud-ouest et va se coucher vers 22 heures tout au long du mois. La première semaine, Mars se situe à gauche de la « théière » du Sagittaire; mais dès le 8, la planète rouge entre dans le Capricorne où elle sera facile à identifier dans cette constellation aux étoiles somme toute d’éclat assez faible.
En fin de nuit, Jupiter se lève à son tour, facile à identifier proche de Spica, dans la constellation de la Vierge. Le 25 novembre à l’aube, le dernier croissant de Lune ne s’en trouve qu’à 4 degrés.
Entre nostalgie estivale et espoir de verdure
Bien qu’étant au cœur de l’automne, le mois de novembre nous offre, de nuit, une large palette de constellations appartenant aux quatre saisons. De la nostalgie de l’été à l’espoir du futur printemps, avoir de longues nuits n’a pas que des inconvénients !
Dès la tombée de la nuit, plusieurs constellations typiques de l’été sont encore bien visibles à l’ouest. Le « triangle d’été » porte en fin de compte assez mal son nom puisqu’il est observable même en fin de novembre, jusqu’aux alentours de 21 h 30. Profitez-en pour explorer aux jumelles ou au télescope la Voie lactée, qui passe dans ce fameux triangle.
Les constellations d’automne, très hautes en début de nuit, basculent heure après heure du sud à l’ouest, suivies par les constellations d’hiver qui leurs volent la vedette en seconde partie de nuit. Les couche-tard (ou les lève-tôt) verront même confortablement à partir de 2 heures du matin le Lion s’élever à l’est. Une pluie d’étoiles filantes semble d’ailleurs provenir de cette constellation printanière au milieu du mois, mais il vous faudra sans doute un peu de chance pour distinguer quelques-unes de ces Léonides. En effet, même lors du faible maximum de l’essaim (10 à 20 météores à l’heure) dans la nuit du 17, l’éclat intense de la Lune gibbeuse décroissante viendra gâcher le spectacle.
Référez-vous à notre carte du ciel pour l’identification des constellations visible en début de soirée, et bonnes observations !