Collaboration spéciale
De nombreux événements astronomiques marqueront le mois de juin, mais force est de constater que la planète Saturne et la Lune domineront les discussions des astronomes au cours des prochaines semaines.
Un pas de deux planétaire
Les premières semaines de juin seront marquées par une danse céleste entre Vénus et Mercure. Les deux planètes apparaîtront au crépuscule, une vingtaine de minutes après le coucher du Soleil, très bas à l’horizon ouest-nord-ouest. Grâce à sa grande brillance, Vénus est bien visible à l’œil nu et nous sert de repère. Tout juste au-dessus d’elle, Mercure est plus difficile à localiser dans les lueurs du soleil couchant : non seulement la petite planète est-elle beaucoup moins lumineuse que Vénus, mais elle faiblit de plus en plus au cours de cette période. Une paire de jumelles sera donc nécessaire pour la voir. D’un crépuscule à l’autre, les deux planètes se rapprocheront progressivement : le 18 juin, Mercure se trouvera juste à la gauche de Vénus, un moment idéal pour identifier cette planète au mouvement rapide autour du Soleil.
Une autre occasion de localiser Mercure assez facilement aura lieu le soir du 10 juin, lorsque le mince croissant lunaire se retrouvera près des deux planètes.
La domination de Saturne
Située présentement à la frontière des constellations de la Vierge et de la Balance, la planète Saturne est bien visible en direction sud dès la tombée de la nuit. Mais les étoiles Spica, Arcturus et Antarès se trouvent dans la même région du ciel que Saturne, et compliquent son repérage pour les observateurs moins familiers avec les constellations. On peut alors compter sur la Lune pour nous aider à identifier la planète aux anneaux : en effet, la Lune gibbeuse croissante se retrouvera tout juste sous Saturne le soir des 18 et 19 juin.
Amateurs, professionnels et même d’un jour, tous les astronomes le soulignent : l’observation de Saturne au télescope, même petit, est extraordinaire. Ses fameux anneaux sont bien visibles et créent des contrastes des plus intéressants avec la surface de la planète. C’est une expérience à vivre sans faute. N’hésitez donc pas à vous informer auprès des clubs d’astronomie de votre région — ou même de vos voisins! En effet, nombreux sont ceux qui possèdent un petit télescope. Observez la planète dès la tombée de la nuit, alors qu’elle se trouve encore assez haut dans le ciel : le spectacle en vaut la peine!
Contre vents et marées
Le phénomène des marées se produit deux fois par jour et il est bien connu des gens qui vivent près de la mer et des grandes baies. Mais en certaines occasions au cours de l’année, l’amplitude des marées devient plus importante.
C’est ce qui se produira autour de la pleine lune du 23 juin. À ce moment, la Lune se trouvera également au périgée, le point de son orbite le plus rapproché de la Terre. En fait, la distance qui sépare la Terre de la Lune sera alors la plus courte pour toute l’année 2013, à « seulement » 356 991 kilomètres.
Cette coïncidence de facteurs aura pour conséquence que les marées seront très importantes les 23 et 24 juin. Des circonstances semblables se reproduiront autour de la pleine lune du 22 juillet. Soyez donc prudents près des côtes au cours de l’été.
Le solstice d’été
La saison estivale dans l’hémisphère Nord débute le 21 juin. Pour être plus précis, le solstice a lieu à 1 h 04 HAE le 21 juin. C’est donc au cours de la nuit la plus courte de l’année, du 20 au 21 juin, que nous basculons dans l’été.
Bonnes observations!