Le ciel hivernal renferme plusieurs étoiles brillantes, mais l’un de ses plus beaux joyaux est sans aucun doute l’amas des Pléiades.
Ce petit amas d’étoiles, qu’on appelle également « les sept sœurs », est relativement facile à trouver. Servez-vous de la constellation d’Orion, qui culmine vers le sud en soirée : trois étoiles alignées forment la ceinture inclinée du chasseur Orion. Au-dessus de la ceinture, deux étoiles situent ses épaules — remarquez que celle de gauche est rougeâtre. Sous la ceinture, deux étoiles représentent les genoux d’Orion.
À partir des étoiles de la ceinture d’Orion, tracez une ligne imaginaire vers le haut et à droite. Vous tomberez d’abord sur une autre étoile de teinte rougeâtre : Aldébaran, la principale étoile de la constellation du Taureau. Prolongez encore la ligne imaginaire d’une dizaine de degré et vous découvrirez les Pléiades.
À l’œil nu, on peut distinguer aisément six étoiles dans l’amas des Pléiades, mais certains en voient jusqu’à 12. Voilà donc un bon objet pour tester votre acuité visuelle! C’est l’amas le plus brillant du firmament. Sa forme rappelle celle de la Petite Ourse, mais la constellation est beaucoup plus vaste et n’est pas située dans la même région du ciel. L’amas s’étend sur deux degrés dans le ciel, soit quatre fois le diamètre de la Lune.
Situé à 440 années-lumière de la Terre, l’amas des Pléiades est relativement jeune : il s’est formé il y a à peine 100 millions d’années. (Le Soleil est né il y a presque 5 milliards d’années!) Les étoiles qui le composent sont pour la plupart jeunes et chaudes : c’est ce qui leur confère une couleur bleutée. L’amas contiendrait près de 3000 étoiles dans une région de 50 années-lumière de diamètre. On estime que dans 250 million d’années les étoiles des Pléiades se seront dispersées, et l’amas ne sera plus alors qu’un vague souvenir.
Les photographies des Pléiades font ressortir une nébulosité bleutée autour de certaines étoiles. Il s’agirait de nappes de gaz que traverse actuellement l’amas et qui sont éclairées par les jeunes étoiles.
Bien que visible à l’œil nu, c’est aux jumelles ou avec un petit télescope que l’amas des Pléiades dévoile toute sa beauté. Prenez le temps d’admirer la forme et les riches teintes bleutées de l’amas. Vous comprendrez alors pourquoi on considère les Pléiades comme un magnifique joyau du ciel étoilé.
Vénus et Mars dans le ciel du soir
Du côté des planètes, c’est encore Vénus qui domine le ciel du soir. Elle brille de mille feux, très haut au-dessus de l’horizon sud-ouest, dès que le ciel s’assombrit après le coucher du Soleil. La planète Mars est aussi visible en soirée, un peu en haut et à gauche de Vénus. Même si elle est beaucoup moins brillante que sa consœur, Mars se distingue par sa couleur rougeâtre.
Au début du mois, les deux planètes ne seront qu’à environ 5 degrés l’une de l’autre, mais elles s’éloigneront lentement ensuite. Le croissant de Lune formera un triangle avec Vénus et Mars le 31 janvier et le 28 février. Le triangle du 31 janvier sera le plus serré et sera visible au-dessus de l’horizon ouest-sud-ouest jusqu’à 20 h 30. La distance entre chaque objet sera de 5 degrés environ, soit la largeur de votre main lorsque vous tendez le bras. Le 28 février, le triangle Lune-Vénus-Mars sera plus étendu alors que la distance entre les objets sera d’une douzaine de degrés. On pourra le voir au-dessus de l’horizon ouest jusqu’à 20 heures.
En deuxième portion de nuit, c’est la brillante planète Jupiter qui retient l’attention. Au début de février, elle se lève vers 23 h 30 au-dessus de l’horizon est-sud-est, et vers 21 h 30 à la fin du mois. La Lune sera visible à un peu plus de 5 degrés en haut et à droite de Jupiter dans la nuit du 14 au 15 février. La nuit suivante, on la retrouvera en dessous et à gauche de la planète géante.
Les lève-tôt auront droit à un coup d’œil sur Saturne. Après 4 heures et demie du matin, vous pourrez apercevoir la planète aux anneaux qui émerge au-dessus de l’horizon sud-est. Le matin du 20 février, le croissant lunaire sera visible à environ 7 degrés au-dessus et à droite de la planète. Le lendemain, la Lune reposera 6 degrés à gauche de Saturne.
Bonnes observations !