Après l’observation du passage de Mercure devant la surface du Soleil le 9 mai dernier, pourquoi ne pas maintenant tenter votre chance de repérer la planète tôt le matin, avant le lever du Soleil ? C’est le meilleur moment de l’année pour ce faire.
Généralement difficile à observer à cause de sa proximité du Soleil, Mercure s’écarte toutefois passablement de notre étoile à la fin du mois. En fait, du 23 septembre à la première semaine d’octobre, les astronomes de l’hémisphère Nord bénéficieront de la meilleure fenêtre matinale d’observation de Mercure en 2016.
Installez-vous entre 6 heures et 6 h 30 du matin (entre 30 et 60 minutes avant le lever du Soleil) pour revoir Mercure une dernière fois cette année. La constellation du Lion, qui semble se cabrer au-dessus de l’horizon est pendant l’aube, vous indiquera la direction vers laquelle vous tourner. Plutôt faible au début de cette période favorable, Mercure devient nettement plus brillante au cours des derniers matins de septembre, ce qui permettra de la trouver avec plus de facilité sans recourir aux jumelles.
Localiser Mercure reste un défi, car aucun objet céleste brillant ne se trouve dans le voisinage rapproché de la petite planète; et comme elle se trouve à moins de 10 degrés de l’horizon, celui-ci doit être parfaitement dégagé. Toutefois, le matin du 29 septembre, le mince croissant lunaire se trouvera un degré à peine sous Mercure.
Saturne et Mars au crépuscule
Au cours du mois de septembre, les planètes Saturne et Mars seront visibles dès la tombée du jour en direction sud-sud-ouest, au-dessus de la constellation du Scorpion. Leur position basse dans le ciel exigera cependant un horizon dégagé entre le sud et l’ouest : choisissez judicieusement votre site d’observation !
Toujours magnifiques dans un télescope, les deux planètes seront les « stars » du début de l’automne. Les anneaux de Saturne sont bien visibles, pratiquement à leur inclinaison maximale en direction de la Terre. Et même si Mars s’est beaucoup éloignée de nous depuis son opposition du mois de mai et qu’il est maintenant difficile d’y distinguer des détails, la teinte de la planète rouge impressionne toujours. Le premier quartier de Lune se joindra au duo planétaire le soir des 8 et 9 septembre.
Si votre horizon ouest est bien dégagé, la planète Vénus sera aussi visible au cours du mois, peu après le coucher du Soleil. Elle demeurera cependant toujours à moins de 10 degrés au-dessus de l’horizon. Heureusement, sa grande brillance permet de la repérer facilement — plus facilement, du moins, que Mercure dans le ciel du matin. Un mince croissant de Lune se trouvera près de Vénus le soir du 3 septembre.
Invisibles éclipses
Bien qu’inobservables du Québec, deux éclipses se produiront au cours du mois. Une éclipse annulaire de Soleil aura d’abord lieu le 1er septembre. La Lune n’est alors qu’à quelques jours de son apogée, prévu le 6 septembre, et sera trop éloignée de la Terre pour cacher entièrement le Soleil; au maximum de l’éclipse, atteint en Tanzanie, 95 pour cent de la surface du Soleil sera masquée par la Lune. L’éclipse annulaire sera visible dans un étroit corridor long de plus de 13 400 km, de l’Atlantique à l’océan Indien, et qui touche les régions peuplées du Gabon, des deux Congo, de la Tanzanie, du Mozambique, de Madagascar et de La Réunion. Presque tout le reste du continent africain bénéficiera par ailleurs d’une éclipse partielle de Soleil.
Une éclipse de la Lune par la pénombre aura ensuite lieu le 16 septembre. Au maximum du phénomène, la partie nord de la Lune montrera une teinte grisâtre, peu spectaculaire visuellement. Cette éclipse sera observable depuis l’Europe, l’Afrique et l’Asie.
En terminant, c’est le matin du 22 septembre, à 10h21 HAE, que l’automne débute dans l’hémisphère Nord. La saison des pommes et des citrouilles est à nos portes.
Bonnes observations !