Avec le mois d’août et ses nuits déjà plus longues, c’est la saison des étoiles filantes qui arrive. La fameuse pluie des Perséides, qui bat son plein à la mi-août, se déroulera cette année dans des conditions presque idéales.
Le système solaire n’est pas exactement un endroit « propre ». Dans son parcours autour du Soleil, la Terre entre continuellement en collision avec des poussières ou de petits cailloux interplanétaires. Ces particules plongent dans l’atmosphère terrestre à des vitesses de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde. Elles s’échauffent alors très rapidement et produisent une brève traînée lumineuse : c’est ce qu’on appelle un météore, ou plus poétiquement, une étoile filante.
La Terre croise à l’occasion des concentrations de poussières qui encombrent son orbite. La plupart de ces essaims sont associés à des comètes qui, au fil de leurs passages répétés près du Soleil, répandent des particules solides dans leur sillage. Ces rencontres donnent lieu aux fameuses pluies de météores, qui se répètent aux mêmes périodes à chaque année. Pour chacune de ces pluies, un effet de perspective fait en sorte que les météores semblent émerger d’une zone précise du ciel, qui donne son nom à la pluie.
Conditions idéales pour les Perséides
Les amateurs de plein air et de camping connaissent bien les Perséides, un cadeau de la comète Swift-Tuttle. Parmi les trois plus fortes pluies de météores de l’année, c’est la seule qui se déroule durant la belle saison. Les conditions d’observation varient toutefois d’une année à l’autre, principalement en fonction de la phase lunaire : en 2015, la Lune sera nouvelle au moment des Perséides et laissera le champ complètement libre aux étoiles filantes.
Un autre facteur important devrait avoir un impact positif sur le spectacle : cette année, le moment où la Terre traversera la partie la plus dense du nuage de poussières aura lieu juste avant l’aube au Québec. En principe, nous serons aux premières loges pour assister à la partie la plus intense de la pluie !
Voilà autant de raisons qui devraient inciter les vrais mordus à chercher l’endroit le plus noir possible afin d’admirer le spectacle des étoiles filantes. Au plus fort des Perséides, entre 2h30 et 5 heures du matin, dans la nuit du 12 au 13 août, on pourrait compter jusqu’à 70 météores à l’heure sous un ciel limpide et totalement dépourvu de pollution lumineuse — mais moitié moins sous un ciel modérément noir.
S’il vous est impossible de franchir des dizaines, voire des centaines de kilomètres pour vous éloigner de la pollution lumineuse des grands centres urbains, ne désespérez pas ! Même en ville, un fond de cour assez sombre devrait vous permettre d’apercevoir au moins quelques météores parmi les plus brillants. Le mot d’ordre : fuir les lampadaires. N’oubliez donc pas de demander à vos voisins d’éteindre la lumière sur leur galerie !
Et si la météo ne collabore pas, on doit garder en tête que les Perséides se déroulent sur plusieurs jours. L’intensité de la pluie décroît cependant de moitié pour chaque jour avant ou après le maximum.
Du côté des planètes
Saturne est présentement la seule planète visible en soirée. Elle brille dans la Balance, près de la tête du Scorpion. On la retrouve à moins de 20 degrés de hauteur au sud-ouest à la tombée de la nuit : c’est à ce moment qu’il faut observer la planète et ses superbes anneaux, avant qu’elle ne descende trop bas à l’horizon. Le 22 août, Saturne se trouve en compagnie du premier quartier de la Lune.
Pour la plus grande partie du mois d’août, Vénus se trouve trop près du Soleil et n’est pas visible. Elle passe en conjonction inférieure le 15 et se faufile alors entre la Terre et le Soleil. Vénus réapparaît toutefois dans le ciel de l’aube au cours des derniers matins du mois : cherchez la brillante planète quelques degrés au-dessus de l’horizon est, 45 minutes avant le lever du Soleil. La planète Mars, beaucoup plus faible, est également visible une dizaine de degrés plus haut et sur sa gauche.
À noter également, la pleine lune du 29 août se produira à moins de 24 heures du périgée lunaire, le moment où notre satellite est au plus près de la Terre. Le lever de la Lune, à l’opposé du Soleil couchant dans le ciel, promet d’être spectaculaire. Mais cette coïncidence aura surtout un effet observable sur les marées : du 31 août au 3 septembre, elles seront de particulièrement grande amplitude, parmi les plus fortes de l’année. Les marées de la pleine lune de septembre seront encore plus fortes.
Bonnes observations !