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Les fougères

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Dicksonia antarctica, de la collection à la Serre des fougères
Photo : Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
Dicksonia antarctica.
  • Dicksonia antarctica.
  • Pont en bambou de la Serre des fougères
  • La cascade du Jardin japonais.
  • Blechnum brasiliense
  • Polystichum proliferum
  • Woodwardia orientalis
  • Macrothelypteris torresiana

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Description

La collection de fougères du Jardin botanique de Montréal est avant tout une collection de fougères tropicales et subtropicales, donc cultivées dans des serres bien à l'abri de nos hivers rigoureux.

Bien sûr, on cultive aussi au Jardin botanique plusieurs espèces rustiques, représentantes des régions tempérées du monde (12 genres dont une trentaine d'espèces réparties en 6 familles différentes) que l'on retrouve dans les jardins extérieurs.

Avec sa vingtaine de familles représentées, ses quelques 80 genres et 300 espèces, la collection des Ptéridophytes du Jardin botanique de Montréal en est une d'importance. Les Ptéridophytes groupent des végétaux sans fleurs ni graines mais qui possèdent des vaisseaux conducteurs de sève. Parmi eux, on retrouve les fougères.

Les trois Amériques, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Asie, l'Afrique et l'Europe sont représentées dans cette collection.

Des grandes fougères arborescentes aux minuscules espèces représentantes du groupe, des terrestres aux aquatiques en passant par les épiphytes, la collection est riche et diversifiée et ne cesse de croître.

Collection tropicale : une serre exclusive aux fougères

Parmi les dix serres d'exposition du Jardin, une des cinq plus grandes abrite, depuis sa construction en 1958, la collection de fougères. Mais qui dit serre d'exposition pour le public, laisse aussi entendre serre de collection... Tout jardin botanique a ses petits secrets et ceux-ci se trouvent bien souvent à l'arrière-scène! Ainsi, pour réussir à maintenir une collection de plantes bien « vivante », il faut conserver plus d'un spécimen. La serre de collection est l'équivalent de la pépinière pour les jardins extérieurs. Elle est la « salle de séjour » des nouvelles arrivées, le « salon de beauté » des spécimens en repos, « l'infirmerie » lorsqu'elles sont mal-en-point, etc. Deux petites serres, un peu vétustes mais pleines de charme et d'atmosphère tropicale, abritent les individus en attente d'exposition.

On pourrait se plaindre qu'une serre exclusivement consacrée aux fougères offre peu d'attraits à l'oeil du visiteur par l'absence des couleurs chatoyantes des fleurs. Soit! Mais parcourez lentement la Serre des fougères avec sa symphonie de verts et de formes élégantes, ou découvrez-les en marchant dans les sentiers du Jardin du sous-bois; la paix intérieure qui vous envahira sera divine... On y revient régulièrement, c'est assuré!

La collection de fougères dites « rustiques »

Cette collection est située dans le Jardin du sous-bois (Jardin ombragé). Bien que modeste, elle comprend plus d'une trentaine d'espèces, principalement nord-américaines et indigènes, et quelques espèces exotiques originaires d'Europe et d'Asie. On y trouve également des formes et cultivars à frondes très découpées (de la vraie dentelle!) ou très frisées, ainsi que panachées.

Enfin, une collection de fougères du Québec est localisée dans le Jardin des Premières-Nations.

Historique

Historique de la collection de fougères du Jardin botanique de Montréal

Grâce à ses nombreux contacts avec les autres jardins botaniques, Henry Teuscher, premier conservateur du Jardin botanique de Montréal, amorce la collection des fougères dès le début de sa carrière au Jardin. Lors de ses voyages aux États-Unis, par exemple, il rapporta les premières ptéridophytes. Dès 1937, le Jardin accueille, entre autres, des adiantes (Adiantum), des bois-de-cerf (Platycerium), des sélaginelles (Selaginella) qui sont encore cultivés de nos jours. De ses voyages sous les Tropiques, il enrichit la collection naissante des premières fougères ou spores prélevées dans la nature.

La collection est à nouveau améliorée suite à l'arrivée du deuxième conservateur du Jardin, Marcel Raymond. En effet, une partie de ses recherches et de ses observations est vouée aux fougères. De plus, comme son prédécesseur, il rapporta au Jardin de nouvelles espèces de ses voyages en pays tropicaux.

Au cours des années 1950-1960, un collectionneur de plantes allemand installé au Costa Rica, Clarence Horich, fit parvenir au Jardin de nombreuses plantes de ce pays. La collection d'Elaphoglossum, en particulier, tire son origine de ces envois privilégiés.

Encore aujourd'hui, la collection de ptéridophytes s'enrichit soit par les échanges internationaux de semences et spores entre jardins botaniques, soit par des achats chez des spécialistes ou encore, à l'occasion, lors de voyages de botanistes dans notre coin de pays et à travers le monde.

Où et quand la voir

Serre des fougères : toute l'année!

Jardin des vivaces, Jardin du sous-bois (Jardin ombragé), Jardin des Premières-Nations : de juin à septembre