Cattleya
Les plantes de ce genre sont souvent les premières que cultivera un orchidophile amateur et, par la suite, composeront probablement une portion respectable de sa collection.
Il existe 65 espèces de cattleyas et une bonne quantité de variétés ou d'hybrides naturels.
Les cattleyas sont tous épiphytes et se retrouvent dans les régions tropicales d'Amérique.
Quoique certaines espèces proviennent de zones relativement froides, la plupart prospèrent dans une gamme de températures moyennes, c'est-à-dire d'environ 12 à 20 °C.
Les cattleyas sont des plantes sympodiales : la croissance de leur pseudobulbe ne dure qu'une saison. Les cattleyas bifoliés portent généralement, comme leur nom l'indique, deux feuilles arrondies ou elliptiques sur des pseudobulbes cylindriques et assez longs; les cattleyas unifoliés, quant à eux, se caractérisent par la présence d'une seule feuille, charnue et plus allongée par pseudobulbe court et renflé. Cette distinction utilisée par les horticulteurs est cependant peu significative au niveau botanique.
Les espèces du groupe des unifoliés produisent entre 2 et 5 fleurs de grande dimension à l'apex de chaque pseudobulbe, tandis que celles du groupe des bifoliés produisent des fleurs beaucoup plus nombreuses mais de plus petite taille. Les fleurs, presque toujours fortement odorantes, peuvent être blanches, jaunes, mauves, roses, rouges, oranges, ou même vertes, et sont parfois marquées de taches, lignes ou points de couleur constrastante. Si certaines espèces fleurissent en été, la majorité le fera plutôt entre l'automne et le printemps.
Il y a plus d'hybrides enregistrés pour ce groupe que pour tout autre genre d'orchidées. On en compte plusieurs milliers. Beaucoup d'espèces et des centaines d'hybrides ont été croisés avec succès avec plusieurs autres genres apparentés. Il en résulte une profusion de formes et de couleurs de fleurs. La dimension des plantes peut varier d'une dizaine de centimètres à un mètre ou plus. La nomenclature de ces nombreux genres intergénériques (ex. : X Brassolaeliocattleya) ressemble bien souvent à un charabia « mystico-magique » pour le néophyte!
Cymbidium
Ce genre était déjà cultivé en Chine, il y a 5 000 ans. L'espèce Cymbidium ensifolium est probablement une des plus anciennes orchidées cultivées.
Les cymbidiums sont des plantes terrestres, lithophytes, quelquefois épiphytes.
En nature, on les retrouve en Inde, en Chine et au Japon, jusqu'en Australie et aux îles Solomon.
Les cymbidiums ont des pseudobulbes globuleux, ovoïdes, de grosseur variable selon les espèces, desquels se développent de longues feuilles rubanées et minces.
Les hampes florales, érigées ou pendantes, prennent naissance à la base des pseudobulbes matures et portent généralement entre 5 et 15 fleurs de bonne taille. Le labelle est large, habituellement marqué de points ou de taches. Les pétales et les sépales sont semblables, généralement de teinte uniforme mais quelquefois marqués de points.
Les teintes florales prédominantes sont le vert, le brun, le jaune et le rose. Les fleurs sont généralement odorantes et, chez la majorité des espèces et des hybrides cultivés, la floraison débute en automne ou en hiver. Plusieurs milliers d'hybrides ont été obtenus de croisements entre les espèces de cymbidiums.
Dendrobium
La plupart des dendrobiums sont des plantes épiphytes.
Leur distribution naturelle s'étend à travers l'Inde et le Sri Lanka, jusqu'à la Nouvelle-Zélande et l'Australie. On les retrouve tant au niveau de la mer, en climat tropical humide, que sur les pentes des Himalayas, dans un environnement beaucoup plus froid.
La dimension des plantes, par exemple, varie d'espèces aux petits pseudobulbes rabougris et dont la hauteur totale ne dépasse pas 3 cm, aux espèces gigantesques comme le Dendrobium violaceoflavens de Nouvelle-Guinée qui possède des pseudobulbes cylindriques atteignant 5 à 6 m de hauteur.
Les inflorescences portent une à plusieurs douzaines de fleurs. La couleur, la forme et la dimension des fleurs varient beaucoup. Les teintes de rouge, de rose et de blanc sont très fréquentes, quoiqu'on retrouve aussi du jaune, de l'orange, du magenta, etc. Plusieurs sont odorantes, d'autres non.
Miltonia
Les plantes désignées comme miltonias par les horticulteurs font partie de deux genres très apparentés : les Miltoniopsis et les Miltonia.
L'ensemble comprend une vingtaine d'espèces et quelques hybrides naturels.
Les miltonias sont des plantes épiphytes, quelquefois lithophytes.
Elles se retrouvent tant au niveau de la mer qu'en haute altitude, sur les pentes froides de la Cordillière des Andes. La répartition naturelle s'étend du Mexique à travers les Andes jusqu'au Brésil méridional.
De la base des pseudobulbes les plus récents partent des hampes florales qui porteront entre une et plusieurs fleurs.
Les espèces d'origine andine, généralement des Miltoniopsis, possèdent des fleurs semblables aux pensées; celles-ci sont généralement plates, de couleur blanche ou rose, souvent marquées de pourpre.
Les espèces brésiliennes, du genre Miltonia, produisent plutôt des fleurs plus étoilées, colorées de jaune ou de verdâtre, marquées de taches brunes, pourpres ou rouges.
La période de floraison est répartie sur toute l'année, selon les espèces. Quelques-unes possèdent une odeur discrète.
Oncidium
Les Oncidiums furent parmi les premières orchidées en Angleterre au début du 19e siècle.
Ils possédaient alors la réputation de ne fleurir qu'une fois puis de mourir, réputation attribuable aux méthodes de culture de l'époque plutôt qu'à la biologie de ces espèces. Ces plantes provenaient de régions fraîches d'altitude supérieure à 2 000 m. On peut comprendre pourquoi elles ne survivaient que durant une brève période, puisqu'on les conservait dans des serres chaudes et humides, de véritables « fourneaux ».
Les oncidiums sont principalement des plantes épiphytes; quelques-uns sont lithophytes, d'autres terrestres. Certaines espèces vivent au niveau de la mer, d'autres proviennent de régions montagneuses. Leur distribution naturelle s'étend du sud de la Floride jusqu'au Brésil et à l'Argentine.
La forme des plantes est extrêmement variée.
Certaines plantes ont un port érigé, d'autres sont retombantes, mais la plupart possèdent des pseudobulbes bien définis, souvent allongés et aplatis.
Ces structures sont généralement couvertes partiellement de plusieurs feuilles engainantes. Une section du genre ne comprend que des espèces sans pseudobulbe; leurs feuilles charnues, au limbe triangulaire, sont équitantes à la façon de celles de l'iris.
Toute nouvelle pousse d'une plante produit généralement une, quelquefois deux hampes florales. Celles-ci porteront une ou deux grandes fleurs, ou encore une immense grappe de petites fleurs. Les fleurs généralement jaunes avec des marques brunes, seront très petites ou mesureront jusqu'à 12 centimètres de diamètre. On retrouvera aussi dans les teintes de vert, blanc, rouge, magenta et rose.
Paphiopedilum
Les paphiopedilums sont des plantes terrestres ou lithophytes, très rarement épiphytes. Ils croissent généralement sur un humus épais, composé de débris végétaux, de mousses, de rhizomes de fougères et de racines de toutes sortes.
Leur répartition naturelle s'étend de la Chine et des Himalayas, à travers tout le sud-est asiatique et l'Indonésie, jusqu'en Nouvelle-Guinée.
Les paphiopedilums sont des plantes sympodiales sans pseudobulbe. Ils présentent des caractéristiques très différentes de celles des espèces épiphytes que l'on retrouve habituellement en culture.
Le genre Paphiopedilum comprend 81 espèces et 4 hybrides naturels.
Les feuilles sont allongées, plus ou moins larges, et leur couleur varie, selon les espèces, du vert uniforme à un vert panaché ou marbré de blanc; la face inférieure est quelquefois teintée de pourpre.
Les fleurs, souvent grandes et spectaculaires, sont portées seules ou en petits groupes sur des inflorescences courtes ou allongées dont toutes les parties sont souvent très pubescentes. Les teintes florales prédominantes sont le vert, le brun, le jaune et le blanc.
La période de floraison débute souvent en automne, en hiver ou au printemps; quelques espèces fleurissent plutôt en été.
Plusieurs milliers d'hybrides ont été réalisés pour ce genre. La plupart ont faussement été enregistrés sous le nom de Cypripedium, puisqu'il a été très employé comme synonyme de Paphiopedilum.
Phalaenopsis
L'origine grecque du mot phalaenopsis s'appuie sur la ressemblance de certaines espèces avec un papillon nocturne. Pour cette raison, on désigne les phalaenopsis en anglais sous le nom populaire de « Moth Orchids ».
Leur généreuse floraison et la facilité avec laquelle plusieurs espèces peuvent être cultivées ont suscité chez les amateurs un enthousiasme qui a beaucoup contribué à l'adoption d'orchidées comme plantes d'appartement.
Les phalaenopsis sont généralement épiphytes, quelquefois lithophytes.
On les retrouve dans les Himalayas, en Chine, dans le sud-est de l'Asie jusqu'en Nouvelle-Guinée et dans le nord de l'Australie.
Les Phalaenopsis sont des plantes monopodiales dont la tige, à croissance continue, est très courte et dont les feuilles sont imbriquées à la base. Les feuilles sont larges et plus ou moins charnues, généralement vertes mais quelquefois panachées de blanc, avec ou non une teinte pourpre sur la surface inférieure.
Les inflorescences sont plus ou moins longues, selon les espèces, et peuvent être pendantes ou dressées, souvent ramifiées. Elles portent entre une et plusieurs dizaines de fleurs, moyennes ou assez grandes. Les teintes florales prédominantes sont le blanc, le jaune et le rose.
Certaines espèces dégagent un parfum intense, alors que d'autres sont inodores.
La période de floraison débute généralement entre l'automne et le printemps et un spécimen pleinement mature peut souvent produire des fleurs durant plusieurs mois, quelquefois toute l'année.
Ce genre compte une grande quantité d'hybrides. Certains d'entre eux ont de grandes fleurs plates aux teintes uniformes, d'autres ont des fleurs généralement plus petites aux teintes agrémentées de taches, lignes, points, etc.
Vanda
Comme les cymbidiums, les vandas étaient déjà cultivées dans l'antiquité chinoise.
Aujourd'hui, les vandas regroupent une cinquantaine d'espèces.
Les vandas sont tous d'origine asiatique, de la Chine jusqu'en Nouvelle-Guinée.
La majorité des vandas sont épiphytes, cependant quelques-uns sont lithophytes ou même terrestres.
Les vandas épiphytes laissent pendre leurs racines charnues d'un ou deux mètres. Ceci leur permet de profiter de l'humidité atmosphérique et des pluies fréquentes, tout en bénéficiant d'une aération maximale.
Les vandas sont des plantes monopodiales, à tige souvent grimpante et très longue. Les feuilles sont rubanées chez la plupart des espèces; elles sont cependant rondes et allongées en forme de crayon chez quelques espèces comme Vanda teres.
Les inflorescences partent de la partie supérieure de la tige et portent un nombre variable de fleurs assez grandes, généralement charnues. La couleur des fleurs varie énormément, mais les teintes prédominantes sont les bruns, pourpres, magentas, jaunes et bleus.
La période de floraison est répartie sur toute l'année, selon les espèces.
Textes tirés d'articles de Céline Arseneault et de Denis Barabé parus dans la revue Quatre-Temps