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Les orchidées

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Paphiopedilum glaucophyllum var. moquetteanum.
Photo : Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
Paphiopedilum glaucophyllum var. moquetteanum.
  • Paphiopedilum glaucophyllum var. moquetteanum.
  • Prosthechea polybulbon
  • Angraecum eburneum ssp. superbum
  • Phalaenopsis 'Brother Elizabeth'
  • Paphiopedilum philippinense var. roebelinii
  • Sophronitis wittigiana
  • Laelia anceps var. veitchiana 'Fort Caroline' HCC/AOS
  • Serre des orchidées et aracées

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Description

Évoluées mais vulnérables

Le fait que les orchidées soient si nombreuses – on dénombre 750 genres et 30 000 espèces –, et si répandues sur Terre, témoigne d’une formidable adaptation et d’une évolution très étroite avec les organismes assurant leur multiplication. Plusieurs d’entre elles exigent la présence d'un insecte spécifique pour leur fécondation!

Historique

La collection des Orchidées du Jardin botanique de Montréal est associée étroitement à Henry Teuscher (1891-1984), premier conservateur et co-fondateur du Jardin botanique de Montréal. Très tôt, vers les années 1940 et 1950, il établit des contacts avec différents jardins botaniques reconnus pour leurs collections d'orchidées. De 1945 à 1960, la collection s'orienta vers les espèces sud-américaines, par les envois de deux « chasseurs de plantes » : J. Stobel, de Cuenca, en Équateur, et C.K. Horich, de San José, Costa Rica. Teuscher s'intéressa de plus en plus à la taxonomie des orchidées et fit lui-même quelques voyages, entre autres au Vénézuéla.

Inspirés par l'exemple de Teuscher, nombreux sont ceux qui rapportèrent des Orchidées de leurs voyages, dont Marie-Victorin et Pierre Bourque. Pour ces raisons, la collection contient majoritairement des espèces d'origine centre et sud-américaine, 30 % d'espèces d'Asie et/ou d'Australie, et un faible 10 % d'espèces africaines. À ceci on doit ajouter les magnifiques hybrides infra ou intergénériques aux floraisons abondantes.

Les horticulticultrices responsables de cette imposante collection sont Josianne Boulanger (climats intermédiaires et froids) et Marise Charbonneau (climats chauds). Elles font l'acquisition de nouvelles plantes par des achats de la Thaïlande, de la Chine, du Brésil. Elles échangent aussi des plantes avec des membres choisis de sociétés d'orchidophilie et divers jardins botaniques à travers le monde. Car dans ce domaine, il est important de savoir oser et de présenter des nouveautés, des plantes plus rares que le visiteur s'attend à découvrir dans un jardin botanique.

Un des défis majeurs dans la culture des orchidées est de bien connaître et de reproduire le cycle de chacun des genres, cycle qui varie considérablement de l'un à l'autre. Certaines espèces auront besoin d'une période de sécheresse, d'autres d'un moment de fraîcheur qu'on se doit de respecter pour obtenir une floraison intéressante. Chaque cas est différent et il importe donc de se documenter sur chacun d'eux puisqu'il n'y a pas de règle générale à suivre. Température, éclairage, taux d'humidité et arrosage varieront selon les espèces mais aussi selon le cycle de chacune.

Bien sûr, la Serre des orchidées et des aracées ainsi que la Serre tropicale nous présentent les orchidées d'origine tropicale, mais on peut aussi voir au Jardin pendant la belle saison nos orchidées indigènes. On les retrouve dans le Jardin du sous-bois (Jardin ombragé), à l'ombre des arbres. La collection d'orchidées du Jardin botanique, l'une des plus importantes en Amérique du Nord, compte des plantes de grande valeur qui ont remporté des prix importants. Un honneur pour le Jardin botanique de Montréal et une autre façon de faire connaître cette splendide collection.

Le monde des Orchidées est fascinant. Nul n'a ainsi besoin de faire le tour du monde, de braver des jungles ou d'escalader des montagnes puisqu'elles vous sont offertes à « portée des yeux ».

Où et quand la voir

Serre des Orchidées et des Aracées, serre Forêt tropicale humide : toute l'année

Jardin du sous-bois (Jardin ombragé) – orchidées indigènes : début du printemps.

Textes tirés d'articles de Céline Arseneault et de Denis Barabé parus dans la revue Quatre-Temps