- Public : 7 ans et plus
- Lieu : Théâtre du Chaos
- Durée : 23 minutes
L’approche inédite d’ESPACE POUR LA VIE conjuguant art, science et émotion s’exprime notamment au Planétarium dans le spectacle Continuum signé Michel Lemieux et Victor Pilon : des images saisissantes et émouvantes, des procédés techniques inventifs et une expérience immersive qui happe le visiteur pour le transporter à travers les beautés de l’espace.
« Faire un spectacle dans un planétarium, c’est un rêve d’enfance », indique Michel Lemieux. « J’ai passé une partie de mon enfance et de mon adolescence à aller à l’ancien Planétarium de Montréal, et c’est probablement pourquoi je me suis mis à faire des spectacles multimédias avec des projections : ça m’a ouvert à cette possibilité de raconter des histoires avec la lumière! En tant que fan de planétariums et de magazines de vulgarisation scientifique, je savais aussi que les libertés poétiques devaient être crédibles; notre démarche a été validée au fur et à mesure avec des gens comme les astronomes Pierre Chastenay et Pierre Lacombe, qui est également directeur au Planétarium. »
Avec ses deux dômes qui hébergent chacun leur théâtre exclusif, le Planétarium propose une approche immersive unique au monde. D’un côté, un théâtre astronomique (théâtre de la Voie lactée) pour explorer le ciel étoilé en interaction avec un animateur scientifique. De l’autre, une expérience émotive unique dans le théâtre du Chaos, un voyage artistique, sans interruption, par lequel les gens débuteront leur visite : « le but de ce spectacle c’est d’abord de travailler avec l’émotion, plus qu’avec l’intellect », indique Michel Lemieux. « C’est la première expérience que les gens vont vivre au Planétarium : on veut qu’ils tombent en amour avec l’espace, comme on le fait naturellement lorsqu’on contemple le ciel en nature! »
« Nous entrons dans le dôme et marchons sur une surface réfléchissante, d’un noir profond qui évoque un plan d’eau, un lac sur lequel se reflète la voûte céleste crépusculaire. Des yeux d’animaux apparaissent dans l’ombre et brillent comme autant de petites étoiles... »
Une installation scénographique
Spectacle sans paroles – une expérience complètement inédite dans les planétariums du monde entier – Continuum prend son envol dans un dôme taillé sur mesure, où la ligne d’horizon normalement à 180 centimètres est abaissée à un mètre, afin de créer une expérience d’autant plus immersive.
« On s’est tous couché dans l’herbe enfant pour regarder le ciel et on s’est imaginé toutes sortes de choses », rappelle Michel Lemieux.
Les créateurs ont été inspirés par leurs propres rituels, lorsqu’ils s’installent sur le bord de la rivière parsemée de roches devant leurs chalets pour observer simultanément le ciel et sa réflexion dans l’eau. Si, jusqu’ici, les spectateurs de Lemieux et Pilon ont vu se côtoyer sur scène l’humain et le numérique, dans Continuum, ce sont les visiteurs eux-mêmes qui deviendront les acteurs au milieu de la scène.
Le spectacle s’amorce dans une forêt la nuit. Le plancher réfléchissant comme un lac laisse se dévoiler des rochers – de grands coussins de type bean bags recouverts de tissu de roche sur lesquels se coucher – entourés de chaises Adirondacks où s’adosser! De l’échelle humaine, on s’envole dans l’espace sur une musique en soit plus grande que nature, des extraits tirés du répertoire symphonique de Philip Glass des 15 dernières années. Parmi les images utilisées, des photos prises par le télescope Hubble et retravaillées en images de synthèse, ainsi que des images de nébuleuses recréées et décomposées en plusieurs couches afin de plonger visuellement le spectateur dans les forces de l’espace.
La relation entre art et science
« La vie est très, très rare. Le but de l’art c’est aussi d’en prendre conscience. Il faut se rappeler qu’on est proche de la nature, et le nouveau Planétarium à ESPACE POUR LA VIE, les expériences artistiques, émotives, scientifiques et interactives qui y sont proposées, nous permettent de nous poser de nouvelles questions et de mieux comprendre notre interdépendance avec la nature », souligne Victor Pilon.
« Des lieux comme le planétarium, des lieux comme Espace pour la vie, ce sont des lieux de sensibilisation », ajoute Michel Lemieux. « Il nous faut des endroits où on dit “regardez de plus près”. Parce que l’expérience de la nature est magnifiée, parce qu’on comprend, parce qu’on a vu de plus près, on entre en relation et notre désir de préserver cette relation est accru. »
En ce sens, ESPACE POUR LA VIE et ses institutions jouent un rôle majeur, s’entendent pour dire les créateurs, en permettant aux gens qui n’ont pas forcément accès à la nature d’entrer en contact avec elle.
« La notion d’interconnexion, c’est un concept abstrait, mais essentiel pour comprendre notre humanité et notre place dans la nature », remarque Michel Lemieux. « On a l’impression que les planètes et l’espace sont en dehors de nous. Et pourtant, on partage les atomes qui forment la vie sur Terre avec les étoiles! »
L’intention de la démarche et de l’approche : séduire les gens. Les intéresser, allumer leur imaginaire, leur curiosité. « Le planétarium parle aussi, et c’est très important, de combien précieuse est la vie. Le fait d’y venir et de repartir avec cette conscience nous encourage à faire plus attention à notre planète et à l’être humain aussi », est convaincu Victor Pilon.