Protection des habitats, conservation de la biodiversité et adoption de comportements responsables face à la nature pour favoriser le développement durable
Évaluation de la réponse au stress de Anarhichas minor et de A. lupus en fonction de la disponibilité d'abris
Les études en cours, effectuées en partenariat avec le New England Aquarium de Boston, portent sur les effets biologiques des « zones d'exclusion » ceinturant les sites de ports méthaniers qui sont envisagées dans les eaux de la Nouvelle-Angleterre. L'interdiction des activités de pêche commerciale et récréative dans ces zones devrait avoir pour effet la réhabilitation des habitats benthiques précédemment ravagés par des décennies de pêche au chalut de fond. Il est couramment admis que l'exposition à un stress chronique peut avoir un impact négatif sur la physiologie et la santé des organismes marins. Un facteur de stress omniprésent dans les milieux marins sous exploitation est la destruction des habitats des espèces, qui est un sous-produit des activités humaines telles que les ports méthaniers et la pêche. En théorie, les années de chalutage et la dégradation de l'habitat benthique aux abords d’un port méthanier ont possiblement suscité un stress chronique chez les espèces vivant dans cet environnement, dû en grande partie à la suppression ou à la destruction de leurs refuges naturels – en particulier chez les poissons et les espèces d’invertébrés plus sédentaires, donc moins aptes à exploiter activement d'autres habitats viables. Dans cette étude, une série de conditions expérimentales contrôlées seront simulées afin d’acquérir une compréhension des effets physiologiques conséquents à l’ajout ou à la suppression d'un abri. L'objectif de cette étude est de comparer les propriétés chimiques du sang au fil du temps, en tant qu’indicateur de l'état physiologique du loup tacheté et du loup atlantique, et en lien avec une série de conditions changeantes impliquant la présence ou l’absence d’un abri ou d’un habitat.
Développement d'un programme de suivi pour cinq espèces menacées au parc national d'Oka
Depuis quelques années déjà, les gestionnaires d’aires protégées font face à un grand défi : répondre à la demande grandissante des utilisateurs, tout en s’assurant de remplir leur mandat de conservation, qui est à l’origine même de la création des parcs. Le parc national d’Oka, situé à proximité de la grande région montréalaise et bien connu pour sa magnifique plage, ne fait pas exception. Situé dans le sud de la province et bénéficiant de températures douces, le parc abrite une biodiversité exceptionnelle. Un inventaire floristique récent a permis d’identifier 14 groupes végétaux abritant 678 plantes vasculaires dont 35 espèces rares. Cette richesse exceptionnelle illustre clairement le rôle primordial que joue le parc d’Oka dans la conservation des plantes rares au Québec. Ce projet vise à identifier un échantillon représentatif des plantes rares du parc afin de mettre en place un suivi qui permette de bien documenter leur évolution et d’assurer leur conservation.
Les quatre groupements floristiques d’intérêt du parc doivent être représentés :
- la pinède de pin blanc et de chêne rouge,
- les milieux sablonneux ouverts et les hauts rivages,
- l’érablière à sucre (à caryer cordiforme),
- l’érablière argentée.
Cette démarche, réalisée en étroite collaboration avec les autorités du parc, est adaptée aux besoins et à la capacité de suivi existant au sein de cette aire protégée.
Terres épuisées, santé précaire (PLUPH)
Un projet portant sur une utilisation plus durable des terres pour des communautés vivant d’agriculture familiale en milieu tropical humide, afin d’améliorer la santé humaine.
Ce projet de recherche vise à réduire la gravité de deux problèmes de santé émergents et synergétiques au sein des populations vivant d’agriculture familiale en Amazonie brésilienne : l’exposition au mercure par la consommation de poissons contaminés et la transmission de la maladie de Chagas par contact direct avec les triatomines, insectes vecteurs d’un protozoaire pouvant être létal. De récentes études montrent que ces deux risques à la santé humaine, qui peuvent sérieusement affecter les fonctions immunologiques, neurologiques et cardiaques, semblent directement reliés à la dégradation rapide et répandue de l’environnement, tout particulièrement au déboisement grandissant causé par les pratiques de brûlis de la forêt tropicale humide.
Le projet PLUPH, acronyme pour Poor Land Use, Poor Health, propose de contribuer à la prévention primaire de la santé humaine au moyen de l’implantation et de l’étude de plantations durables dans des communautés pilotes typiques de la région de la rivière Tapajos. Il est mené par une équipe interdisciplinaire composée de chercheurs universitaires du Brésil et du Canada, de représentants du gouvernement brésilien œuvrant en agrodéveloppement au niveau des pratiques de colonisation et de la santé humaine, ainsi que de leaders d’opinion des communautés locales.
De l’échelle locale à l’échelle régionale
Une recherche participative visant à comprendre les sources, la circulation et l’impact du mercure en Amazonie brésilienne afin de bâtir des solutions adaptées aux diversités des écosystèmes et des populations.
Cette recherche constitue la troisième phase d’un projet réalisé dans la région de Tapajos en Amazonie brésilienne. Comme il a été démontré que les pratiques culturales utilisées dans cette région sont les principales sources de contamination au mercure, ce projet proposait une modification de la diète des habitants locaux afin de favoriser la consommation de poissons herbivores moins contaminés que les poissons carnivores. Les pratiques culturelles ont été étudiées afin de mieux comprendre la dynamique sociale, économique et environnementale dans le contexte de la contamination par le mercure.