Patelle à écaille de tortue

La patelle à écaille de tortue (Tectura testudinalis), qui porte aussi le nom d’acmée à écaille de tortue, vit en bordure de mer sur les rivages rocheux. À marée haute, ce mollusque est immergé alors qu’à marée basse, il est émergé.

Il y a plusieurs espèces de patelles. Elles sont très faciles à reconnaître car leur coquille a la forme d’un « chapeau chinois », une sorte de petit cône aplati que l’on voit accroché au rocher et qui est très difficile à déloger. La patelle adhère tellement bien au rocher qu’il se forme une zone de contact hermétique qui la protège de l’assèchement à marée basse. En essayant de la décoller, on risque plutôt de briser sa coquille et de tuer l’animal.

Les patelles sont des gastéropodes comme les escargots. Mais, alors que ceux-ci ont une coquille enroulée sur elle-même et que seul le pied et la tête sortent par l’ouverture du coquillage, les patelles ont une coquille qui forme un large cône évasé qui s’accroche solidement aux rochers grâce à un pied unique situé sous de l’animal.

Certaines espèces présentent un cône élevé tandis que d’autres sont plus aplaties. Il y a même des patelles dont le cône est décentré. La coquille présente des stries et des taches brunâtres radiant du sommet à sa base. On observe aussi des lignes concentriques permettant d’évaluer sa croissance (anneaux de croissance).

Vue par en-dessous, la coquille est de couleur blanc-bleutée. On peut également observer son immense pied circulaire beige-brunâtre ainsi que sa petite tête ronde munie de deux tentacules (antennes) et une bouche. Le pied cache les branchies qui sont situées au voisinage de la tête, sous la coquille.

Au Biodôme, nous avons choisi Tectura testudinalis comme espèce type, car elle est très abondante dans le Golfe du Saint-Laurent.