Les guêpes ouvrières nourrissent les larves avec divers insectes mâchés et d’autres sources de protéines animales. Elles-mêmes s’alimentent de substances sucrées. Lorsqu’elles viennent se poser sur notre nourriture, elles sont en quête de l’un ou l’autre de ces aliments.
Munies d’un aiguillon, les guêpes piquent pour se défendre ou pour défendre la colonie. Le venin injecté lors de la piqûre sert également à paralyser leurs proies, qui peuvent ainsi être gardées vivantes dans les nids.
Sous nos latitudes, les nids des guêpes à papier ne sont pas réutilisés et les ouvrières en construisent des nouveaux chaque année. Il existe deux types de nids en papier. Ceux des guêpes de la sous-famille des vespines sont recouverts de papier et ont une ouverture à la base. Ils peuvent être très gros. Ces guêpiers comportent plusieurs rangées d’alvéoles où se développent les larves. On les voit souvent accrochés aux maisons, mais ils peuvent aussi être cachés dans des arbres.
Les nids construits par les guêpes de la sous-famille des polistines (les polistes) sont ouverts, laissant voir les alvéoles, et sont toujours suspendus au bout d’une petite tige. De plus petite taille, ils ne comportent qu’une seule rangée d’alvéoles, toutes ouvertes vers le bas.
Le papier utilisé pour l’élaboration des nids est fait d’une pâte constituée de fibres végétales mêlées avec la salive des guêpes. Sa couleur varie selon la source des fibres : bois, écorce, tiges, carton, etc. Les différentes espèces de guêpes peuvent avoir des préférences quant aux fibres utilisées.
C’est en observant le comportement des guêpes que le naturaliste français Réaumur a eu l’idée, en 1720, d’utiliser des fibres de bois pour fabriquer du papier. À cette époque, les Européens confectionnaient leur papier avec des chiffons. Une centaine d’années plus tard, le papier à base de bois faisait son apparition.