Cette espèce doit son nom latin au docteur B. B. Fulton, grand spécialiste des Oecanthus. Il s’agit de l’espèce, la plus familière en Amérique du Nord, mais on la connaît davantage par son chant que par son apparence.
Comme chez les autres insectes chanteurs, c’est le mâle qui émet des sons pour attirer la femelle. Il produit un « chant » agréable en frottant rapidement ses ailes l’une sur l’autre. Son chant rappelle celui de la rainette crucifère.
L’insecte stridule de préférence dans les buissons à l’orée des bois ou dans des milieux boisés ouverts. Lorsque le chanteur a du succès, une femelle s’approche et met fin au concert en initiant l’accouplement.
On l’entend souvent avec d’autres mâles de la même espèce, durant les soirées chaudes de la fin de l’été. Chaque stridulation consiste en huit (parfois cinq) pulsations à une fréquence de 3 kHz, et à 21 degrés Celcius, on peut compter plus de 120 stridulations par minute. Le chant varie en fonction de la température, devenant plus aigu à mesure qu’il fait plus chaud.
L’oecanthe thermomètre porte bien son nom ! « The cricket as a thermometer ». En 1898, M. Dolbear étudia systématiquement les sons de différentes espèces de criquets en fonction de la température en Fahrenheit et il établi l’équation T = 50+ [ (N-40)/4 ] qui devint la loi de Dolbear.
Ainsi, on peut estimer la température en Celcius, en calculant le nombre de stridulations produites en 8 secondes et en additionnant 5. Exemple : 15 stridulations + 5 = 20º C.