Jardin aquatique

Des plantes indigènes et exotiques

Ce jardin comporte des plantes aquatiques et de milieux humides provenant de tourbières, de marais, de lacs et de rivières du Québec et de l’Amérique du Nord. S’y ajoutent des espèces d’autres continents. Vous y trouverez sûrement de quoi vous inspirer pour l’aménagement de jardins d’eau.

Le rôle des plantes dans leur écosystème

Les plantes aquatiques et de milieux humides ont un rôle à jouer dans l’équilibre biologique de leur écosystème. Elles filtrent, purifient et favorisent l’oxygénation de l’eau. Elles limitent aussi la prolifération des algues ou encore fournissent refuge à la faune.

Ces plantes font partie intégrante d’habitats riches et remarquables mais souvent méconnus et de plus en plus rares. Il est urgent de conserver ces écosystèmes.

Des plantes qui s’assemblent mais ne se ressemblent pas...

Bien que regroupées sur la base commune de leur environnement, les plantes aquatiques et de milieux humides appartiennent à divers groupes taxonomiques.

En milieu naturel, on distingue principalement trois catégories de plantes selon leur degré d’intimité avec l’eau.

• Les plantes submergées sont complètement sous l’eau à longueur d’année, sauf les fleurs qui émergent généralement lors de la pollinisation.
• Les plantes à feuilles flottantes produisent des feuilles adaptées pour se maintenir à la surface de l’eau. Leurs racines peuvent être ancrées au fond ou la plante peut flotter librement.
• Les plantes émergentes poussent dans un sol humide ou en eau peu profonde. Leurs racines sont ancrées dans le sol alors que leurs tiges et leurs feuilles sont principalement aériennes.

Bien adaptées à leur milieu

Les plantes aquatiques et de milieux humides se sont adaptées à leur environnement. Ces adaptations sont surtout visibles chez les plantes à feuilles flottantes et chez les plantes submergées.

Les tiges et les feuilles submergées sont généralement dépourvues de tissus de soutien. Elles contiennent des espaces remplis d’air pour se maintenir près de la surface. Les racines sont souvent réduites ou absentes, l’eau et les éléments nutritifs pouvant être absorbés directement par les autres parties submergées. Lorsque présentes, les racines ont principalement un rôle d’ancrage.

Les feuilles peuvent être aériennes, flottantes ou submergées. Les feuilles aériennes sont similaires à celles des plantes terrestres. Les feuilles flottantes, aux formes arrondies, sont souvent épaisses et cireuses mais souples pour ne pas se briser sous l’action du vent et des vagues. Elles ont aussi des pétioles longs et flexibles pour s’ajuster aux niveaux d’eau changeants. Les feuilles submergées sont plus minces et leur forme facilite les échanges gazeux dans l’eau.

Les fleurs se maintiennent généralement à la surface ou hors de l’eau afin d'être pollinisées par le vent ou par les insectes.

Plantes exotiques envahissantes des milieux humides

Les plantes exotiques introduites intentionnellement ou accidentellement proviennent en général d’un autre continent. Plusieurs d’entre elles se sont intégrées et forment maintenant le quart de la flore québécoise. Ce sont des plantes naturalisées. Elles sont dites envahissantes lorsque leur prolifération est jugée nuisible aux activités humaines ou à la biodiversité. C’est le cas de quelques-unes, présentées ici dans les bassins du Jardin aquatique.

La destruction des habitats et les invasions par les espèces exotiques sont les principaux facteurs qui menacent la biodiversité de la planète. Au cœur de cette problématique, les activités humaines liées à l’agriculture et aux développements résidentiel et commercial qui ont permis à ces plantes opportunistes de coloniser rapidement les milieux perturbés. De plus, l’absence de prédateurs ou de maladies facilitent leur établissement. Leur abondance menace la diversité de la faune et de la flore des écosystèmes et une fois établies, leur éradication est très difficile et fort coûteuse. Mieux vaut prévenir en évitant de les cultiver!

Pour en savoir plus

Stratégies sur les espèces exotiques envahissantes - Environnement Canada