Jardin japonais

Pour la petite histoire, dès 1940, l’architecte paysagiste Henry Teuscher suggère, dans son programme d’un jardin botanique idéal, la possibilité d’édifier un jardin japonais.

L’architecte paysagiste Ken Nakajima a choisi la péridotite, une pierre rare aux couleurs vernissées de serpentine vert émeraude, pour donner un cachet distinct à son aménagement. Les pierres utilisées ont été trouvées à la mine d’amiante de Thetford Mines, au Québec.

Les plans du Jardin de thé ont été offerts par la ville d’Hiroshima. Ce jardin est réalisé en 2002 par l’horticulteur Louis Rinfret et son équipe. Les travaux se font sous la supervision de Tom Torizuka, qui a été l’assistant de Ken Nakajima lors de la réalisation du Jardin de promenade et du Jardin sec.

Des poissons associés à la persévérance

Les carpes japonaises (koï), visibles l’été dans l’étang du Jardin japonais, peuvent vivre jusqu’à 50 ans.

Ces poissons sont associés à la fête des enfants (Kodomo no hi) au Japon. Chaque année, le 5 mai, on accroche des fanions en forme de carpes qu’on laisse flotter au vent. Ces banderoles symbolisent le courage et la persévérance dont les garçons devront faire preuve pour franchir les différentes étapes de la vie.

Des plantes riches en symbôles

Emblématique au Japon, la fleur du cerisier symbolise la beauté, la douceur, la gentillesse. Sa courte vie incarne le caractère éphémère de la beauté.

Introduites au Japon au 8e siècle, les pivoines arbustives requièrent énormément de soins. Seuls les riches Japonais pouvaient se permettre d’en posséder du fait qu’ils devaient avoir recours aux services de jardiniers.

Une autre plante pouvant être admirée dans le jardin, le lotus ou « fleur de Bouddha », ne flotte pas à la surface de l’eau comme le lis d’eau, mais est plutôt portée par une forte tige, un long pédoncule qui atteint ou dépasse les feuilles les plus hautes.

Le pin est symbole de longévité. Ainsi, on trouve souvent une pinède dans les jardins japonais. La nôtre regroupe les trois espèces de pin présentes dans les forêts du Québec : le pin blanc, le pin rouge et le pin gris.