Certaines entreprises commerciales proposent la vente, l'achat ou l'adoption d'étoiles ou la possibilité de donner un nom à des étoiles. Il faut cependant comprendre qu'il s'agit de pratiques pour le moins douteuses à laquelle se livrent plusieurs compagnies à travers le monde.
L'Union astronomique internationale (UAI), qui représente les astronomes professionnels de la planète et leurs institutions, désapprouve cette pratique commerciale. C'est l'UAI qui établit et supervise les règles de nomenclature des objets célestes (planètes et leurs lunes, cratères et autres formations à la surface des corps célestes, astéroïdes, comètes, etc.).
Le Planétarium soutient la position de l’UAI contre l’achat d’étoiles. Pourquoi? Notamment parce que les entreprises impliquées laissent entendre à leur nombreuse clientèle que leur démarche est reconnue par les scientifiques. En réalité, il n'en est rien — n'importe qui pourrait décider de monter un tel catalogue, mais il n'aurait pas plus de valeur qu'un autre.
Des millions d’étoiles invisibles provenant de bases de données
Les compagnies trouvent les étoiles qu'elles revendent dans d’immenses bases de données comprenant les caractéristiques de millions d'étoiles. Ces bases de données, compilées pour l'usage des scientifiques, sont accessibles à tous sur Internet.
Sur l’ensemble du ciel, on ne compte pas plus de 6 000 étoiles visibles à l'œil nu (dépendant de la pureté du ciel). Les étoiles brillantes (et même celles visibles dans de petits instruments d'optique) ont donc toutes été attribuées depuis longtemps — et certainement plus d’une fois, par autant de compagnies différentes!
Les étoiles appartiennent à tout le monde
Si, malgré toutes ces mises en garde, vous souhaitez tout de même poursuivre vos démarches (ce sont vos dollars après tout...), vous pourrez retrouver ces compagnies à l’aide d’une simple recherche sur Internet. Mais gardez en tête que les étoiles sont à tout le monde... et elles ne sont pas à vendre! Désolé d'être si « terre à terre », mais c'est la dure réalité.
Par ailleurs, il est arrivé, et il arrive encore à l'occasion, que des institutions muséales, dans le cadre de campagnes de financement de leurs activités éducatives, procèdent à une « vente » symbolique d'étoiles. Dans de tels cas, il n'est bien entendu aucunement question d'exclusivité : la portée symbolique du geste est clairement établie et le programme doit être considéré comme une activité caritative.
Pour en savoir plus
« Acheter et nommer des étoiles » sur le site de l’Union astronomique internationale (UAI)