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Carnet horticole et botanique

Matériaux de protection hivernale

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Protection hivernale – clôture à neige en bois
Photo : Jardin botanique de Montréal (Pascale Maynard)
Clôture à neige
  • Clôture à neige
  • Spirale en plastique
  • Grillage de protection
  • Branches de conifère 0203-00017

Plusieurs types de matériaux sont utilisés pour protéger les plantes. Il faut cependant éviter les revêtements de plastique qui emprisonnent l’humidité et favorisent le pourrissement, de même que les matériaux de couleur foncée qui accumulent beaucoup de chaleur. Vous trouverez dans la section suivante la description des matériaux utiles et efficaces pour la protection hivernale des plantes.

Les paillis organiques

Les paillis organiques sont utilisés pour protéger les racines des plantes ligneuses des gels et dégels consécutifs qui sont particulièrement néfastes lorsque le sol est dénudé. On s’en sert aussi pour couvrir complètement les plantes vivaces qui ne sont pas protégées par un bon couvert de neige ou qui ont une faible résistance naturelle au froid.

Habituellement, on place une couche de 10 à 15 cm de paillis (feuilles mortes déchiquetées, écales de cacao ou de sarrasin, etc.) autour des arbres et des arbustes qui ont besoin d’être protégés. Il ne faut pas couvrir la base du tronc.

Les plantes vivaces qui ont besoin d’être protégées peuvent être recouvertes d’une couche de paillis (10 à 15 cm) lorsque le sol a subi une bonne gelée. On retire le paillis le plus tôt possible au printemps.

Les branches de conifères

Les branches de conifères favorisent l’accumulation de neige, surtout aux endroits balayés par le vent. Elles sont particulièrement utiles pour protéger les plantes qui tolèrent mal les pluies verglaçantes et l’humidité provenant de la fonte des neiges (plantes alpines, thyms, lavandes, sauges, etc.).

Spirale en plastique et grillage en métal

Les spirales en plastique perforées et les grillages en métal sont utilisés pour empêcher les rongeurs de grignoter l'écorce des arbres durant l’hiver. Il faut tenir compte de l’accumulation de neige potentielle durant la saison froide et couvrir toutes les parties de la plante (tronc, branches charpentières) accessibles aux rongeurs. On retire les protections au printemps.

Filet de protection et corde de fibre naturelle

Les filets de protection en plastique qu’on enfile autour des conifères préviennent l'ouverture des cimes et les dommages engendrés par le poids de la neige et du verglas sur les branches. On les utilise pour recouvrir les plantes qui n’ont pas besoin d’être protégées du vent et des embruns salins. Ces filets ont l’avantage d’être efficaces sans être trop visibles. Il ne faut pas trop serrer le filet autour des conifères et des plantes à feuillage persistant : le centre de la plante pourrait demeurer humide, ce qui favoriserait l’apparition de maladies.

À défaut de filet, il est possible d’utiliser de la corde de fibre naturelle pour ficeler les arbustes et ainsi, les protéger du verglas et de la neige mouillée. Habituellement, on attache la corde sur une branche du bas et on l’enroule autour de l’arbuste de façon à former un cône pointant vers le haut.

Clôture à neige en bois

La clôture à neige protège les plantes contre le poids de la neige et du verglas. Cette structure s’avère particulièrement utile lorsqu’il s’agit de protéger les végétaux susceptibles de recevoir de la neige projetée par une souffleuse ou dévalant d’un toit. On s’en sert également pour soutenir les toiles de protection.

Les clôtures à neige sont constituées de lattes de bois disposées à la verticale, maintenues ensemble par des broches en métal placées à l’horizontale. Une clôture à neige de quatre pieds de hauteur devrait contenir un minimum de cinq broches. Prenez également en considération l’essence de bois utilisée pour fabriquer les lattes et le nombre de lattes au pied linéaire avant de fixer votre choix. Les clôtures fabriquées avec des lattes de bois mou (peuplier) pourrissent rapidement. Celles construites en lattes d’épinette pourrissent moins facilement, mais elles sont plus lourdes et plus cassantes. Les clôtures en lattes de cèdre sont légères et très résistantes à la pourriture, mais dispendieuses. Finalement, certaines clôtures ont jusqu’à 25 % plus de lattes au pied linéaire et offrent donc une meilleure protection.

Toile de protection synthétique

Communément appelées géotextiles, les toiles de protection sont des feutres de polyester sur lesquels une finition de surface a été appliquée. Elles protègent les plantes des baisses brutales de température durant l’hiver, dont l’action, combinée à celle des vents asséchants, peut provoquer des dommages importants sur les plantes sensibles à la dessiccation hivernale.

L’installation de piquets et de clôture à neige pour soutenir la toile permet de créer un abri fonctionnel pour un ou plusieurs spécimens. Il ne faut pas que la toile touche les plantes, car elle conduit le froid et perd de son efficacité lorsqu’elle est glacée. Par ailleurs, les sels des embruns salins peuvent traverser la toile par capillarité.

Toile de protection plastifiée

Il s’agit d’un feutre de polyester recouvert d’un enduit blanc (LDPE) qui le rend imperméable. Cette toile procure une excellente protection contre les embruns salins et les vents desséchants qui affectent plus particulièrement les conifères et les plantes au feuillage persistant. Le côté plastifié se place vers l’extérieur de façon à donner moins de prise à la neige et à la glace.

Toile de protection pour la pelouse

Habituellement verte, cette toile protège la pelouse contre les abrasifs épandus durant l'hiver et facilite le nettoyage au printemps.

Bande de toile protectrice

Les bandes de toile protectrice en feutre de polyester sont utilisées pour protéger le tronc des jeunes arbres contre les gélivures (éclatement de l'écorce).

Cône en polystyrène

Le cône de polystyrène protège les petits végétaux contre le vent, le froid, le poids de la neige et le verglas. Il est préférable d’acheter des cônes munis de trous pour permettre une bonne circulation d’air à l’intérieur du cône lorsqu’il s’agit de plantes qui pourrissent facilement, dans les endroits orientés vers le sud (écarts de température plus fréquents) et pour des plantes touchées par des maladies fongiques.

Dans tous les cas, il est important de poser le cône le plus tard possible après les premières gelées et de les enlever au printemps dès que les températures dépassent 4 à 5 oC.

Toile de jute

Sans être aussi efficace que la toile de protection synthétique, la toile de jute remplit sensiblement les mêmes fonctions. Le principal désavantage du jute est lié au fait qu’il demeure humide plus longtemps que le tissu synthétique. C’est la raison pour laquelle la toile de jute ne doit pas toucher aux feuilles des conifères et des plantes au feuillage persistant. Par contre, la toile de jute a le mérite d’être constituée d’une matière première renouvelable.