L'oasis du domaine

Parti d'un rêve de forêt nourricière, mon jardin se transforme tranquillement en prairie sauvage par endroits ou en haie bocagère ailleurs.

Les haies de noisetiers, bleuets, sureau et pimbina sont plantés et poussent à leurs rythmes. Les couleuvres s'en sont suivies, se régalant des crapauds qui eux font leurs repas de limaces autour de mon potager pour mon plus grand bonheur.

Les asclépiades se sont invités dès la première année ou la décision de laisser pousser a été prise. Leur espace double chaque année depuis, et les monarques se font plus nombreux à butiner les multiples variétés indigènes qui se sont installées dès lors que la tondeuse a été oubliée.

Il faut savoir que mon terrain est à l'entrée d'un domaine résidentiel dans mon village de Sutton. La vision de l'aménagement paysager dans mon quartier est assez cordée: quelques plates bandes et de la pelouse bien tondue tout autour. Ça a fait les gros titres quand j'ai décidé d'aller de l'avant avec ma vision plus sauvage, contre laquelle des plaintes ont étés déposées. Ceci dit le combat en a valu la peine puisque l'oasis essaime et que plusieurs voisins laissent leurs fossés se re-naturaliser! Qui sait peut-être ainsi réussirons nous à créer un corridor de biodiversité...

Depuis, nous sommes une couple de dissidents du tout gazonné à nous partager nos bons coups et autres inspirations sur un groupe facebook: biodiversité dans les cours. Au plaisir de s'y jaser!