Pour observer les étoiles filantes, vous aurez besoin d’un ciel aussi pur et sombre que possible, d’un point de vue bien dégagé… et d’une paire d’yeux grands ouverts! Oubliez jumelles et télescopes, car leur champ de vision est trop restreint.
Allongez-vous (une chaise longue dont le dossier est incliné à 45° vous soutiendra confortablement la tête) et laissez votre regard dériver sur le ciel, à mi-hauteur. Pendant une pluie d’étoiles filantes, celles-ci vous paraîtront plus nombreuses et leur traînée plus longue si vous regardez à la gauche ou à la droite du radiant, le point du ciel d'où semblent émaner les météores de cette pluie.
Évitez de regarder les sources de lumière qui pourraient vous éblouir. Et si vous avez la possibilité de fuir la pollution lumineuse des villes, n'allez pas vous installer près d'un lampadaire ou autre « sentinelle » qu'on trouve partout à la campagne!
Compter les météores (ou les étoiles filantes)
Vous pourrez vous amuser à compter les météores que vous apercevez, si possible en distinguant ceux appartenant à la pluie que vous observez des autres étoiles filantes que vous êtes susceptibles de voir.
On peut déterminer l’origine d’une étoile filante en remontant sa trainée lumineuse et en observant d’où elle semble émaner. Par exemple, si la trace remonte à la constellation de Persée, le météore fait vraisemblablement partie de la pluie des Perséides.
Comparer ses observations
Pour ceux et celles qui désirent aller au-delà de la simple contemplation céleste, il est possible d’être plus précis lors de la séance d’observation. Il s’agit alors de noter le nombre d’étoiles filantes observées par tranche de 15 minutes, l’heure du début et de la fin de la séance d’observation, les conditions météorologiques et la qualité du ciel (on parle ici de magnitude visuelle limite).
Vous pouvez par exemple, faire un crochet dans un carnet de notes pour chaque météore observé et commencer une nouvelle section aux 15, 30 ou 60 minutes. Ainsi, vous verrez comment évolue la pluie dans le temps. Vous pourrez aussi comparer vos observations avec celles d’autres amateurs et amatrices ou bien les partager avec des passionné.e.s d’astronomie lors de réunions de clubs. Il ne faut en aucun cas additionner le nombre d’étoiles filantes qu’on observe avec celui de votre voisin ou voisine!
Repérer les constellations
Une nuit passée à guetter les étoiles filantes est également une excellente occasion de se familiariser avec les constellations de la saison. Pour éclairer votre carte du ciel ou votre cherche-étoiles sans nuire à votre adaptation à l’obscurité, on recommande d’utiliser une lampe frontale munie d’une diode rouge, ou une lampe de poche de faible intensité recouverte de cellophane rouge.
S'habiller correctement
Les nuits québécoises sont souvent très humides. Par conséquent, il convient de se vêtir chaudement (même en plein été), d’éviter le contact direct avec le sol (un tapis de sol pourra faire une excellente barrière contre l’humidité) et de se protéger de la rosée (avec une bâche ou une toile de plastique). L’humidité peut rapidement transformer ce qui s’annonçait comme une agréable soirée à la belle étoile en une misérable expérience…
En saison froide, il faut s'habiller en fonction d'une température inférieure de 20° à celle prévue. En effet, l'observation des étoiles filantes n'entraîne pas une grande dépense d'énergie, et ne permet guère de vous réchauffer!