Les étoiles filantes (ou météores) sont causées par de petits grains de poussière venus de l’espace. Ces particules s’échauffent presque instantanément en plongeant à très grande vitesse dans la haute atmosphère terrestre (entre 65 et 135 kilomètres d’altitude), faisant briller l’air sur leur passage.
Si la Terre se déplace à 29 kilomètres par seconde autour du Soleil, les poussières ont des vitesses de l’ordre de 40 kilomètres à la seconde. La vitesse d’impact d’une particule qui arrive dans l’atmosphère se situe donc généralement entre 30 et 70 km/s, soit entre 100 000 et 250 000 km/h, selon que la collision soit frontale ou non! Les météores qu’on appelle Perséides plongent dans l'atmosphère terrestre à 60 km/s.
À titre de comparaison, la Station spatiale internationale se déplace à « seulement » 8 kilomètres par seconde sur son orbite; les capsules qui reviennent sur Terre avec des astronautes à leur bord entrent dans l’atmosphère à une vitesse semblable.
Une pluie constante de météores
Notre Système solaire est rempli de ces poussières et la Terre en balaie constamment au cours de son périple autour du Soleil. C’est la source des météores dits « sporadiques » qui constituent un bruit de fond d’environ 10 météores à l’heure.
Cependant, il existe des régions de l’espace où la densité de poussières est plus grande. Il s’agit de concentrations de minuscules débris laissés par des comètes qui se désagrègent au cours de leurs passages répétés au voisinage du Soleil. Certains de ces essaims de poussières croisent l’orbite de la Terre, et notre planète y replonge une fois par année autour des mêmes dates. On a alors droit à une recrudescence du nombre d’étoiles filantes : une pluie de météores se produit.
Qu'est-ce que le radiant?
Le nom donné à une pluie d’étoiles filantes vient en général de la constellation où se trouve le radiant de la pluie en question, c'est-à-dire la région du ciel d’où semblent émaner les météores. En effet, à cause d’un effet de perspective, les poussières que rencontre la Terre dans son mouvement autour du Soleil semblent émerger d’un même point de fuite, un peu comme les flocons de neige semblent sortir d’un « tunnel » lorsqu’on conduit la nuit pendant une tempête.
Par exemple, les fameuses Perséides, qu’on observe chaque année autour du 11-12 août, portent ce nom parce qu’elles semblent provenir de la constellation de Persée : elles sont dues à la traînée de poussières de la comète Swift-Tuttle. Mais il existe plusieurs dizaines d’autres pluies moins connues et pour la plupart beaucoup moins intenses que les Perséides.
Autres pluies de météores
Autour du 18 novembre, les Léonides (radiant dans la constellation du Lion) donnent parfois lieu à de véritables « orages » de météores, brefs mais très intenses.
Autour du 14 décembre, les Géminides (constellation des Gémeaux) sont aussi intenses et « fiables » que les Perséides, mais la température moins clémente à cette période de l’année les rend beaucoup moins populaires.
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