Un projet du Laboratoire des possibles
Au début des années 30, Frère Marie-Victorin et Henry Teuscher ont rêvé ensemble un jardin botanique idéal, au cœur duquel se retrouvait la reconnexion de l’humain à la nature. Aujourd’hui, presque 100 ans plus tard, nous en sommes à rêver le Jardin à nouveau, mais à l’image de notre époque : celle d’une transition écologique nécessaire et sans précédent.
Nous sommes persuadé.e.s que les végétaux ont un rôle fondamental à jouer dans la transition écologique et, plus que jamais, le Jardin se retrouve dans une position privilégiée pour contribuer à renforcer la relation entre l’humain et les végétaux. Comment le Jardin botanique doit-il contribuer à cette transformation? Quelle expertise doit-il mettre à contribution dans le monde? Quelle expérience unique le Jardin doit-il offrir à ses visiteurs et visiteuses? Quelle histoire doit-il raconter?
Appuyé dans son action par la Ville de Montréal, qui inscrit elle aussi la transition écologique au cœur de ses priorités, Espace pour la vie est d’avis qu’il est temps de marquer son époque par un legs inspiré et significatif. C’est dans cet esprit que le Jardin a lancé un processus de réflexion et de création afin de rêver, ensemble, le Jardin botanique de 2031.
Cette démarche participative a été conçue de manière à aborder trois thématiques :
- Rayonnement international
- Ancrage dans la communauté
- Espace et beauté
Trois journées d’atelier avaient donc été prévues pour aborder chacun de ces thèmes avec, en démarche complémentaire, un questionnaire visant à atteindre un plus large public. Or, la pandémie et les consignes imposées par le gouvernement nous ont obligés à nous adapter.
Cela dit, le projet du plan directeur se poursuit et nous avons mis en place différents scénarios pour réaliser cet exercice de réflexion. Cette section sera d’ailleurs mise à jour pour faire état des développements.
Rayonnement international
Un premier atelier en présentiel
Cette journée riche d’échanges et de réflexions s’est tenue le 11 mars 2020, tout juste avant le confinement imposé par la santé publique. Quatre-vingt expert.e.s, citoyen.ne.s et employé.e.s d’Espace pour la vie et de la Ville de Montréal y ont participé.
Leur constat est clair. Le Jardin botanique de Montréal possède le leadership nécessaire pour contribuer à la transition écologique et en être le porteur à l’international, au sein de l’organisation municipale et auprès de chaque citoyen.ne. Les participant.e.s ont également énoncé clairement que les végétaux sont des alliés naturels à la vie humaine et que le Jardin botanique devait en être le messager.
Une récolte dont il faudra tenir compte
Cet exercice participatif a généré une multitude de constats, d’idées et de visions dont il faudra tenir compte pour se renouveler. En voici un résumé succinct.
- Transition écologique
La nécessité de cette transition apparaît incontournable. Le Jardin botanique devra contribuer à faire évoluer les comportements en cohérence avec cette transition et s’investir dans un projet de société viable. - Rôle des végétaux
Les plantes sont perçues comme des alliées naturelles, tant par leur esthétique que par les services écosystémiques qu'elles assument. Le Jardin botanique doit témoigner des technologies qui peuvent en émerger. - Caractère scientifique
La science apporte de la crédibilité et des assises solides à tout projet, quel que soit le domaine. Le Jardin doit continuer d’être un modèle dans la recherche en biologie végétale et dans les champs d’expertise associés aux pratiques horticoles ou aux phytotechnologies. - Importance du lien avec la nature
Ce lien doit transcender dans toutes les actions, autant pour son importance dans la démarche de transition que dans le besoin d’être en relation avec elle. - Leadership et examplarité
Le Jardin occupe une position privilégiée pour contribuer à la transition écologique. Il peut et doit assumer son leadership dans cette transition et faire preuve d'exemplarité. - Expertise au service des citoyen.ne.s
Le Jardin doit mettre son expertise de recherche et son savoir-faire non seulement au service des citoyen.ne.s, mais aussi auprès du Monde, des communautés et des visiteurs et visiteuses. - Implication citoyenne
En plus d’impliquer les citoyen.ne.s et leur permettre d’être acteur.rice.s de la transition, il doit répondre à leurs préoccupations et les intégrer davantage à la vie du Jardin. - Expérience sensorielle
Le Jardin doit répondre au besoin d’immersion, de contemplation et de découverte de la nature. Il doit favoriser la reconnexion au vivant en proposant des expériences axées sur le sensoriel et l’émotion pour mettre en valeur les bienfaits de la nature et de sa beauté. - Site modèle
Le Jardin doit appliquer les meilleures pratiques de développement durable. - Hors les murs
De l’avis général, le Jardin doit étendre son influence et sa présence à l’extérieur des limites physiques de son site.
Pour tous les détails, consultez Le bilan détaillé de cet atelier.