La conservation de la biodiversité à l’école
Qu’est-ce que le programme SEM’AIL?
Le Biodôme a développé, en 1999, SEM’AIL, un programme de sensibilisation et de restauration pour l’ail des bois. On estime que ce programme a conduit à la création de plus de 500 nouvelles colonies d’ail des bois dans les régions les plus touchées par la récolte abusive : la Montérégie, Lanaudière, les Laurentides, l’Outaouais et l’Estrie. Malgré tous les efforts consentis, l’espèce est encore largement cueillie!
Pourquoi SEM’AILjr?
Au printemps 2010, année internationale de la biodiversité, le Biodôme développait un programme éducatif nouveau genre : SEM’AILjr. La mission secrète de nos agents de l’escouade du F.B.Ail : s’impliquer concrètement dans la conservation de la biodiversité, en créant une nouvelle population viable d’ail des bois dans leur localité.
Pourquoi vouloir susciter l’intérêt des jeunes? D’abord, les jeunes grandissent dans un monde de technologies où la nature occupe bien peu de place… Ensuite, vivre une expérience positive en nature en bas âge, représente un moyen efficace de bâtir un lien d’attachement à son environnement.
L’ail des bois a besoin de vous!
L’ail des bois (Allium tricoccum) est une petite plante printanière typique de nos érablières. Ses bulbes sont comestibles et très recherchés par les amateurs. En 1995, elle devenait la première espèce vulnérable officiellement désignée au Québec. La vente est désormais interdite et la cueillette à des fins personnelles est limitée à 50 bulbes par an. Bien connue du public, la voilà devenue une espèce emblématique de la conservation au Québec.
L’expérience SEM’AILjr
Depuis 2010, treize écoles des régions les plus touchées par le déclin ont accepté de relever le défi : créer une nouvelle colonie viable d’ail des bois dans leur communauté. La formation des jeunes débute en classe en avril, par un atelier dirigé par une animatrice du Biodôme. Il porte sur la biodiversité et sur l’ail des bois; sa biologie et son habitat. Un mois plus tard, toute la classe se rend en forêt pour réaliser la plantation. Chaque élève sème 100 graines, pour un total de 2 500 à 3 000 graines par classe. Ces jeunes, majoritairement en 4e année, auront la chance de poursuivre leur mission top secrète le printemps suivant, en allant dénombrer les semis émergés et les bulbes transplantés. Afin d’élargir le rayonnement du projet, un réseau impliquant des groupes d’éducateurs en région est en développement depuis 2013. Huit organismes en ERE et en conservation dans les régions cibles ont déjà semé l’an dernier avec des élèves de leur région, contribuant à la création d’autant de nouvelles colonies d’ail des bois. SEM’AILjr compte déjà plus de 550 jeunes – de véritables acteurs en conservation au Québec!