Sous-représentation des filles et des femmes dans les STIM
La sous-représentation des filles et des femmes dans les domaines des Sciences, Techniques, Ingénierie et Mathématiques (STIM) est frappante, même dans les sociétés dites “développées”. Ainsi, les chiffres affolants à ce sujet, dans les pays de l’OCDE, paraissent être une montagne à franchir pour le Canada (20%) et le Québec (17%). Pour étudier cette inégalité, le Planétarium propose d’abord de sensibiliser, à travers une exposition (Femmes d’impact) ou un comité de diversité, équité et inclusion, de construire un plan de recherche avec des acteurs-clés de la recherche universitaire et d’agir en proposant des solutions (animations de programmation Lego © et ateliers d’apprentissage du codage réservés aux filles avec l’association CODELLE).
Les filles et le codage : effet de groupes unisexes et mixtes sur le sentiment d'efficacité personnelle de filles de 10 à 14 ans
L’Équipe de recherche en éducation scientifique et technologique (EREST) de l’UQAM s’associe avec le Planétarium dans le cadre de l’atelier de programmation et de robotique intitulé « Projet Aldébaran », afin de diriger une recherche sur la sous-représentation des filles et des femmes dans les STIM.
Cette recherche vise à mesurer la variation du sentiment d’efficacité personnelle (SEP) des filles qui participent à l’atelier selon qu’elles font partie d’équipes unisexes féminines ou mixtes. Notre hypothèse de recherche est que la présence de garçons au sein d’une équipe mixte diminue l’accroissement du SEP des filles, tandis que les filles au sein d’équipes unisexes féminines verront leur SEP augmenter de manière plus importante.
Pour tester notre hypothèse, nous avons développé et testé au cours de l’été 2019 un questionnaire de sentiment d’efficacité personnelle (QSEP, Alpha de Cronbach = .935) qui sera administré aux participant.e.s immédiatement avant le début de l’atelier, puis à nouveau tout de suite après. Les QSEP pré-test et post-test sont identiques (chacun contient onze questions avec échelle de Likert de 1 à 7) et demandent environ cinq minutes pour les compléter. Outre les onze questions de SEP, le post-test contient en plus quelques questions démographiques : genre, niveau scolaire, langue parlée à la maison, expérience préalable en programmation et en robotique, ainsi qu’une appréciation générale de l’atelier au planétarium. Le formulaire d’information et de consentement, que doivent compléter les parents des participants mineurs, leur demande en outre le code postal de la résidence principale de l’enfant ainsi que le niveau de scolarité des parents, des données qui nous permettront de calculer un indice de milieu socioéconomique pour chaque enfant.
L’échantillon visé est de 210 questionnaires complétés par des filles et 210 par des garçons, soit 420 au total. Cette taille d’échantillon a été déterminée à partir d’une analyse prévisionnelle de puissance statistique. Un tel échantillon de convenance nous permettra de vérifier notre hypothèse de départ concernant les filles, mais aussi d’étudier l’effet de l’atelier sur le SEP des garçons, selon qu’ils faisaient partie d’équipes unisexes ou mixtes. Cette estimation du nombre de questionnaires complétés requis est en outre supérieure à 110, qui est le minimum nécessaire pour mener à bien les autres analyses prévues (Alpha de Cronbach et Analyse en composantes principales), à savoir environ dix fois le nombre d’énoncés du questionnaire (11 questions).
L’équipe de recherche WomenInSTEM au Planétarium
- Olivier Hernandez, Ph.D., directeur, astrophysicien
- Simon A. Bélanger, M.Sc, chercheur EREST, UQAM et préposé à l’animation au Planétarium
- Jonathan Gagné, Ph.D., conseiller scientifique, Planétarium
- Pierre Chastenay, Ph. D., professeur à l’UQAM
- Geneviève Allaire-Duquette. Ph.D, UQAM
- Amine Mahhou, Ph.D, UQAM
- Thérèse Bouffard, M.Sc., UQAM
- Patrick Giroux, M.Sc., UQAM