En disséminant des semences, le pirapitinga joue un rôle essentiel pour la survie de la forêt amazonienne. À l’arrivée de la saison des hautes-eaux, il devient principalement frugivore et concentre son activité alimentaire sur les graines et les noix provenant des plantes et des arbres poussant en forêt inondée.
Une partie importante des graines ingérées parvient à survivre à la mastication et à la digestion du pirapitinga. De plus, certaines d’entre elles sont tellement dures qu’elles ne peuvent pas germer sans avoir subi l’action des sucs digestifs du poisson.
Ces graines sont parfois relâchées à des kilomètres du lieu où elles ont été consommées. Des scientifiques ont déjà identifié, dans un estomac de pirapitinga, des graines provenant de 27 arbres et 26 plantes herbacées différentes.
Le pirapitinga est résistant et s’adapte aux conditions changeantes du milieu et des saisons. Il peut, par exemple, supporter un manque d’oxygène dans l’eau lors de la saison sèche. Il se tient alors près de la surface, là où la concentration en oxygène dissous est plus élevée.
Ce poisson est capable d’entendre sous l’eau. Il possède un organe appelé « appareil de Weber », une structure osseuse complexe reliant la vessie natatoire à l’oreille interne. Il peut également libérer des signaux d’alarme chimiques capables d’informer ses congénères d’un danger.
Le pirapitinga possède également une ligne latérale comme tous les autres poissons. Il s’agit d’un organe sous-cutané qui lui permet de nager au sein d’un banc sans heurter ses congénères.
Les gros pirapitingas sont devenus très rares autour de certaines grandes villes d’Amazonie comme Manaus (Brésil) et Iquitos (Pérou) à cause de la pêche intensive qui s’y pratique pour alimenter les marchés publics.