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La maîtrise des plantes envahissantes

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Le nouvel aménagement de l’étang de la Maison de l’arbre Frédéric-Back permet un meilleur contrôle de la végétation.
Photo : Crédit photo: Espace pour la vie (Claude Lafond)
L’étang de la Maison de l’arbre Frédéric-Back entouré de verdure
  • L’étang de la Maison de l’arbre Frédéric-Back entouré de verdure
  • Une des berges réaménagées de l’étang de la Maison de l’arbre Frédéric-Back
  • Des plantes aquatiques sur l’une des berges de l’étang de la Maison de l’arbre Frédérick-Back
  • Cascade et pierres au Jardin botanique de Montréal

L'ambitieux projet de restauration de l'étang de la Maison de l'arbre Frédéric-Back permet de découvrir différentes techniques pour se débarrasser de plantes indésirables. Réalisé en 2021, il s'agit de la deuxième station de phytotechnologies mise en place au Jardin botanique après les marais épurateurs du Jardin aquatique.

Les installations conçues servent à contrôler l'implantation d'espèces végétales envahissantes tout en assurant un milieu naturel adapté à une diversité de plantes indigènes. Le milieu créé se maintiendra avec un minimum d'entretien.

Comment limiter la prolifération de plantes?

Des plantes indésirables déjouées par un étang transformé

Lors du réaménagement de l’étang, son pourtour a été agrandi et le fond a été modifié. La profondeur de plus ou moins 2 m obtenue suffit à rendre les eaux plus  fraîches, ce qui réduit la prolifération des algues et des plantes envahissantes.

Des berges plus abruptes et une plage de gravier en pente douce limitent désormais la superficie du sol pouvant être colonisée par les plantes indésirables. Des gabions – des amas de roches retenues dans une cage grillagée – maintenus à 35 cm sous la surface – soutiennent les berges. De plus, une membrane imperméable et une couche de sable et de galets recouvrent le fond de l’étang réaménagé.

Des berges bien garnies

Végétaliser densément les berges avec des espèces indigènes – graminées, vivaces, arbustes – empêche les espèces envahissantes de s’installer. 

Un peu d’ombre svp

Un autre moyen de restreindre la présence de plantes envahissantes aquatiques et semi-aquatiques consiste à priver de soleil certaines parties du paysage grâce à des arbres et des arbustes plantés sur les berges du côté sud.

De plus, des îlots végétalisés flottants créent une ombre qui restreint le développement de plantes aquatiques et d’algues tout en capturant par leurs racines les nutriments disponibles dans l’eau. Des radeaux végétalisés, fixés sur les berges côté sud et sud-ouest, jouent le même rôle. En plus d’améliorer la qualité de l’eau, ces constructions augmentent la diversité végétale et créent de nouveaux habitats pour la faune.

La circulation de l’eau repensée

Une cascade pour oxygéner l’eau

En action de mai à novembre, une cascade aménagée du côté nord de l’étang joue à la fois un rôle esthétique et fonctionnel. Une portion de l’eau de cette cascade traverse des bacs de sable filtrant qui retiennent le phosphore soluble. L’eau s’en trouve à la fois oxygénée et purifiée!

Un système en circuit fermé 

La principale amélioration apportée par le projet consiste à avoir créé un système de circulation d’eau en circuit fermé. L’eau qui sort de l’étang par un déversoir circule maintenant dans un ruisseau entièrement réaménagé vers un réservoir situé 400 m plus bas à l’entrée du Jardin d’ombre.

Dans ce réservoir, considérablement agrandi, des pompes repoussent l’eau à l’étang jusqu’au-dessus de la cascade. Et le cycle recommence. De l’eau fraîche amenée d’un puits artésien à proximité permet le renouvellement complet de l’eau une fois tous les deux mois.