Le jardin des Muses

Les humains prennent de plus en plus d'espace dans le sud du Québec, augmentant toujours la pression sur les milieux naturels et la biodiversité qui en dépend. Nous avons choisi d'aménager notre environnement immédiat, soit le jardin qui entoure notre maison, de façon à servir de milieu de vie pour la faune et la flore en milieu urbain, une façon de faire notre part. Notre pelouse comporte une variété d'espèces qui attirent les pollinisateurs par sa floraison hâtive de pissenlits, puis de trèfles; nous tondons deux à trois fois par été seulement, quand la pelouse n'est plus en fleurs, afin de couper l'ambition des petits arbres qui germent spontanément. Nous avons planté des massifs de fleurs indigènes comme l'asclépiade, l'épilobe, l'onagre, l'aster lancéolé, l'aster à feuilles cordées, la verge d'or, etc. Nous comptons aussi des arbustes et arbres fruitiers (rosiers rugueux et pommetiers avec fruits persistants). Nous avons de nombreuses fines herbes, une petite plantation d'ail, des asperges, des fraises et des bleuets. Nous aimons aussi incorporer dans nos plats les plantes sauvages qui s'invitent au jardin (myosotis, pissenlit, petite oseille, oxalis, chénopode blanc, plantain, etc.). Nous compostons nos déchets de cuisine et de jardin pour enrichir nos plantations. Nous fournissons un point d'eau pour les pollinisateurs et un bain pour les oiseaux. L'hiver, nous avons une cage à suif, qui s'ajoute aux petits fruits persistants attirant les oiseaux. Nous avons aussi une mangeoire à colibri et un abri à chauves-souris. La certification, bien en vue sur le bord de notre terrain, représente une belle occasion d'inspirer nos voisins et les passants.