- 29 Juin 2021 - Jardin botanique : Expérience, Coups de cœur, Gestes verts
Contrairement à ce que l’on peut penser, l’agriculture urbaine n’est pas un nouveau concept ni une nouvelle mode. Prenons par exemple les Jardins-jeunes, ces jardinets éducatifs cultivés par des enfants sur le site du Jardin botanique. Ils existent depuis 1938! Cela fait donc plus de 80 ans tout de même ! Mais de quoi parle-t-on exactement lorsqu'il est question d’agriculture urbaine?
L’agriculture urbaine, c’est quoi?
Il existe plusieurs définitions, comment s’y retrouver? En voici une toute simple: « l’agriculture urbaine, c’est tout simplement la culture de plantes comestibles ou l’élevage d’animaux en ville.» (Le Collectif de Recherche en Aménagement Paysager et Agriculture Urbaine Durable). Bien que cette définition soit tout à fait juste, elle ne reflète pas la diversité des pratiques agricoles.
L’agriculture urbaine regroupe une diversité de pratiques remarquables et c'est un concept qui va bien au-delà de la culture potagère en ville.
Voici des exemples de ces pratiques en agriculture urbaine :
- planter des arbres et arbustes fruitiers à travers la ville ainsi que les initiatives relatives à celle-ci
- cultiver des champignons chez soi
- participer à un projet de poulailler urbain communautaire
- pratiquer l’apiculture et cultiver des plantes mellifères
- prendre part à un jardin collectif ou communautaire
- élever des insectes pour son alimentation
- créer des jardins sur les toits ou parmi les nombreuses ruelles vertes de Montréal
- créer ou participer à des projets de jardins pédagogiques (dans les écoles, les hôpitaux, les résidences et les entreprises)
- cultiver un jardin en pots sur son balcon
- avoir un potager dans sa cour
Cette diversité de pratiques offre un grand éventail de retombées positives pour la communauté urbaine tant au niveau environnemental, social ou économique.
Pourquoi l’agriculture urbaine?
Au cœur de toutes ces différentes pratiques, la mission centrale est de reconnecter les citadins à la nature de façon durable, et ce, en se rapprochant de notre système alimentaire tout en favorisant de saines habitudes de vie.
D’ailleurs, la Ville de Montréal a déposé le Plan climat 2020-2030, qui comporte une série d'actions mises de l'avant pour réduire ses émissions de gaz à effets de serre. Le saviez-vous? Parmi les 46 actions proposées, il y en a une qui traite spécifiquement du développement de l'agriculture urbaine, car celle-ci, dans toute sa diversité, contribue à la transition écologique à laquelle nous aspirons.
L’agriculture urbaine est reconnue comme un levier pour diminuer les conséquences des changements climatiques et nous permettre de prendre ce virage drastique et nécessaire à la transition écologique. En plus, elle joue un rôle tout aussi important en favorisant la sécurité alimentaire des citadins. Quoi demander de mieux qu’un apport en fruits et légumes locaux transportés sur de courtes distances, et ce, tout en créant des liens sociaux entre les différentes communautés? Tout ceci pour ainsi augmenter notre résilience face au changement.
Comment prendre part à la transition écologique?
Une des meilleures actions que vous pouvez poser pour l’environnement est de cultiver un jardin, peu importe sa taille. Que ce soit sur un petit bout de terrain que vous partagez avec plusieurs personnes, qu’il soit en pot ou en pleine terre, que ce soit dans une saillie de trottoir ou bien dans un carré d’arbre, peu importe l’ampleur de votre projet, l’essentiel est de passer à l’action! Vous devenez dès ce moment un acteur de changement et vous influencez positivement votre entourage à suivre votre direction. Vous prenez soin de la terre et celle-ci prendra soin de vous en retour.
Des poules en ville?
Garder des poules en ville est un projet en agriculture urbaine qui séduit de plus en plus de citadins. Considérant l’ampleur d’un tel projet et les responsabilités associées à celui-ci, les poulaillers collectifs, c’est-à-dire un poulailler entretenu par plusieurs personnes, voire différentes familles ou groupes d’individus, sont intéressants et stimulants à mettre de l’avant. Certains poulaillers éducatifs et collectifs sont déjà en place dans l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie depuis quelques années, comme celui de la Maisonnette des parents et la fermette située au jardin communautaire Basile-Patenaude. Les retombées éducatives de ces projets communautaires sont notables. Ils permettent de se réapproprier les bases de notre approvisionnement alimentaire tout en partageant les responsabilités entre les participants. C’est dans cet ordre d’idées que le Jardin botanique mène d’ailleurs un projet-pilote cet été.
Une fois que votre idée de projet aura germé et que vous l’aurez concrétisée (ou plantée!), je parie que la nature saura vous enseigner plus d’une leçon.
La relation que vous développerez avec elle vous amènera à considérer la nature comme un cadeau que l’on doit chérir.
Mots clés
- agriculture urbaine
- transition écologique
- Plan climat 2020-2030
- changements climatiques
- jardin nourricier
- potager
- poulailler urbain
- poulailler éducatif
- poulailler collectif
- apiculture
- jardin collectif
- jardin communautaire
- élevage d’insectes
- champignons chez soi
- jardins sur les toits
- ruelles vertes
- jardins pédagogiques
- arbres et arbustes fruitiers
A quand l’acceptation de toutes les villes et arrondissements du Québec de loi permettant les poulaillers résidentiels dans la limite de certaines règles évidemment? Il est toujours impossible en 2021 dans la majorité des localisations de démarrer c’est projets ayant beaucoup plus de positifs que de négatifs si ils sont bien conduits.
Si Mtl a un "plan", il faudrait développer les jardins communautaires. Ce qui se passe actuellement est ridicule: des quartiers centraux ont de l'espace disponible mais pour quelle raison est-on aussi frileux? Quid du beau terrain autour du Royal Vic'? L'Hotel-Dieu en reconversion? Vaste plaisanterie...
Probablement que Mme Plante préfère faire venir des investisseurs (costume et bicyclette!) en développant la construction de tours, il est vrai que c'est plus "payant" en termes de taxes et d'emploi que de promouvoir des activités de mains dans la terre... pendant ce temps, notre belle ville se meurt et dégoute de plus en plus de citoyens...
éous avez écrit un tres bel article, mais la réalité sur le terrain est toute autre meme si de mini projets voient le jour :(
On nous "plante"... on attend de revoir Coderre!