- 21 Juillet 2012 - Jardin botanique : Le carnet du jardinier
Dans un billet paru la semaine passée, nous avons présenté les cas les plus fréquents de maladies fongiques, bactériennes et autres que l’on peut retrouver au jardin et qui sont soumis à notre équipe de renseignements horticoles en ce début de saison estivale. Nous abordons aujourd’hui les cas les plus fréquents de ravageurs.
Les pucerons
On compte des milliers d'espèces de pucerons dans le monde. Ces petits insectes très prolifiques se nourrissent de la sève de nombreuses plantes ornementales et vivrières. Ils forment des colonies denses sur les jeunes pousses et sous les feuilles, mais ils s’alimentent également sur les tiges, les écorces, les racines et les fruits des végétaux. Ils excrètent une substance sucrée et collante (miellat) qui attire entre autres les fourmis, les guêpes et les abeilles et qui favorise le développement d’un champignon noir (fumagine). Leur pompage incessant affaiblit les végétaux et cause la décoloration, la déformation, voire la chute prématurée des feuilles. Leurs piqûres peuvent aussi entraîner la malformation des fruits et le développement de galles chez certaines espèces de végétaux. Ces insectes peuvent également transmettre des maladies virales. (Pour connaître les mesures préventives et les méthodes d’intervention pour régler cette problématique, consultez la fiche du puceron.)
Les cochenilles
La superfamille des cochenilles (Coccoidés) regroupe plusieurs genres d'insectes suceurs pouvant nuire aux arbres et aux arbustes fruitiers ou ornementaux. Selon les espèces, les cochenilles matures ont l'apparence de petites écailles bombées, de coquillages miniatures ou de petits disques aplatis, recouverts de sécrétions cireuses. Malgré leur aspect insolite, ces petites bestioles peuvent passer inaperçues, car elles vivent généralement immobiles, fixées sur les feuilles, les rameaux ou les fruits, pour aspirer la sève de leur hôte. Plusieurs espèces excrètent une substance sucrée et collante (miellat) sur laquelle se développe un champignon noir et poudreux (fumagine). En petit nombre, les cochenilles causent peu de dégâts, mais de grosses colonies peuvent faire mourir des branches entières. (Pour mieux connaître les signes et les symptômes, ainsi que les méthodes d’intervention, consultez notre fiche sur les cochenilles rustiques.)
Les altises
Aussi appelées puces terrestres, les altises sont de petits coléoptères à carapace luisante. Dès qu’elles sentent un danger, elles sautent et disparaissent. Il en existe de nombreuses espèces qui s’attaquent à plusieurs plantes ornementales et vivrières. Les dommages sont surtout causés par les adultes qui percent de nombreux petits trous dans le feuillage des végétaux. Ces insectes prolifèrent sous un climat chaud et sec. Il existe plusieurs mesures pour prévenir leur apparition ou leur prolifération : consultez notre fiche sur l’altise.
L’agrile du frêne
Agrilus planipennis est un petit coléoptère d’origine asiatique. Vert métallique avec des yeux proéminents noirs ou bronzes, il mesure entre 8 et 13 mm de longueur. Sans danger pour l’être humain, il constitue une menace sérieuse pour les 45 000 frênes de Montréal, qui représentent 20 % des arbres de rues de la ville. L’agrile pond ses œufs dans les crevasses de l’écorce. Dès leur éclosion, les larves s’introduisent sous l’écorce où elles creusent des galeries sinueuses dans le cambium, la partie vivante du bois, pour se nourrir. Ces tunnels dans le système vasculaire bloquent la circulation de la sève, ce qui entraîne la mort des branches. L’agrile peut tuer un arbre sain en trois ou quatre ans. On reconnaît les larves d’agrile à leurs segments abdominaux en forme de cloches. Entre la mi-mai et la fin juillet, les adultes émergent par des trous en forme de « D ». La Ville de Montréal a établi un Plan d’action pour lutter contre ce ravageur et sollicite la participation de la population. Pour en savoir plus, les citoyens peuvent consulter : le site des Grands Parcs et verdissement de la Ville de Montréal et le site de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Voir également le billetde notre collègue Pierre-Yves Comtois, publié l’été dernier.
Le service des renseignements horticoles au Jardin botanique de Montréal
Besoin de notre expertise pour identifier une plante, un problème de culture, maladies ou insectes? Nous vous invitons à remplir le formulaire de demande sur notre site Internet. Compte tenu du volume très important de questions horticoles que nous recevons actuellement, un délai de réponse variant de 2 à 3 semaines est à prévoir.
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Consultez notre Carnet horticole et botanique ou, présentez-vous au comptoir des renseignements horticoles du Jardin botanique pour un service personnalisé. Un de nos experts se fera un plaisir de vous donner plus d’informations.