L’un des événements les plus importants dans la vie quotidienne en Égypte ancienne était la crue annuelle du Nil. Pendant cette période, le fleuve nourricier sortait de son lit habituel pour inonder les terres arables du pays et y déposer un limon fertile permettant l’agriculture. Afin de prédire l’arrivée de cet événement, les prêtres égyptiens se servaient d’un phénomène céleste : le lever héliaque de l’étoile Sirius.
Qu’est-ce que le lever héliaque d’une étoile ?
À cause du mouvement de la Terre autour du Soleil, nous avons l’impression que c’est ce dernier qui se déplace dans le ciel. Lorsque le Soleil se trouve dans une certaine région du ciel, sa grande brillance nous empêche de voir les étoiles dans son voisinage. Au fil des jours, le Soleil change de position, permettant aux étoiles qu’il cachait d’être à nouveau visible. Le lever héliaque d’une étoile est le premier jour où celle-ci redevient visible à l’est dans les lueurs de l’aube, juste avant le lever du Soleil.
Les anciens Égyptiens avaient remarqué que le lever héliaque de Sirius, l’étoile la plus brillante dans le ciel nocturne, se produisait peu de temps avant la crue annuelle du Nil. Le lever héliaque de Sirius marquait donc le début de l’année agricole en Égypte ancienne.
Au temps des pharaons, le lever héliaque de Sirius se produisait au début du mois de juillet. À notre époque, la précession des équinoxes a repoussé ce phénomène au début du mois d’août, mettant ainsi fin à sa coïncidence avec la crue du Nil. De toute manière, la construction du fameux haut barrage d’Assouan, dans les années 1960, empêche définitivement la crue naturelle du Nil.
Les planètes en juillet
Nous aurons la chance d’observer en juillet toutes les planètes visibles à l’œil nu. La Lune nous servira de guide pour les repérer une après l’autre.
Débutons notre tour d’horizon avec Mars. L’été 2018 est une période exceptionnelle pour observer la planète rouge. Mars sera à l’opposition le 27 juillet et sera alors visible toute la nuit, du coucher du Soleil jusqu’à son lever. Le 31 juillet, la distance entre la Terre et Mars sera la plus faible depuis 2003, seulement 57,6 millions de kilomètres.
Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, la Lune sera à 5 degrés en haut et à droite de Mars; à observer en deuxième portion de nuit. Le 26 juillet, la Lune sera à nouveau près de Mars : on la retrouvera, presque pleine, en haut et à droite de la planète rouge. Le lendemain, la pleine Lune brillera cette fois à gauche de Mars.
Mercure et Vénus dans le ciel du soir
Voici maintenant un défi pour les observateurs de planètes : tentez de repérer la planète Mercure dans les lueurs du crépuscule au cours de la première moitié du mois. Vous pourrez commencer à l’apercevoir environ 45 minutes après le coucher du Soleil, très bas à l’horizon ouest-nord-ouest; mais Mercure ne sera observable que pendant une quinzaine de minutes avant de se coucher à son tour. Le 14 juillet, le mince croissant de Lune reposera à moins de 2 degrés au-dessus de Mercure. Le lendemain, on retrouvera le croissant lunaire juste à droite de la brillante Vénus.
Jupiter et Saturne
Pendant la soirée du 20 juillet, la Lune vous guidera cette fois vers Jupiter. Le premier quartier de Lune sera alors situé à un peu plus de 3 degrés en haut et à droite de la planète jovienne. Les deux astres se couchent un peu après minuit.
Enfin, nous terminons notre tournée des planètes dans la nuit du 24 au 25 juillet avec Saturne. En début de soirée, la Lune brillera à 2 ½ degrés au-dessus de la planète aux anneaux, mais elle se rapproche de Saturne au cours de la nuit; lorsque les deux corps célestes se couchent vers 3h30, à peine plus d’un degré les sépare.
Rappelons finalement que la Terre sera à l’aphélie, le point de son orbite le plus éloigné du Soleil, le 6 juillet à 13 heures. Nous serons alors à 152 095 566 km du Soleil.
Bonnes observations !